Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Neurosciences & Sciences cognitives
Maladie d’Alzheimer : la piste d'un traitement basé sur des végétaux
- Tweeter
-
-
1 avis :
Alors qu’aucun médicament ne permet aujourd’hui de guérir la maladie d’Alzheimer, les choses pourraient bien changer. Une équipe de la Keck School of Medicine a réussi à réduire les effets de la maladie d’Alzheimer chez des souris génétiquement modifiées pour en présenter les symptômes. Cette découverte, issue de composés naturels, pourrait bientôt être utilisée chez l’être humain.
Pour rappel, la maladie d’Alzheimer est un type de démence qui provoque des troubles de la mémoire et du comportement, dont les symptômes s’aggravent au fil du temps. Pour cette expérience, les chercheurs ont génétiquement programmé les souris pour reproduire les effets de cette pathologie.
Les souris ont ensuite reçu - parallèlement à des congénères sains - un traitement à base d’EGCG (Gallate d'épigallocatéchine) et d’acide férulique. Il s’agit de substances naturelles, présentes dans le thé vert, pour la première, et dans des légumes tels que la carotte et la tomate pour la seconde. Les souris ont ensuite été divisées en quatre groupes équitables. Chez le premier, les deux substances étaient administrées en combinaison ; chez le deuxième et le troisième, seule l’EGCG ou l’acide férulique leur était donné ; et le dernier groupe, enfin, ne recevait qu’un placebo.
Pendant les trois mois de l’expérience, mais aussi avant celle-ci, les souris ont eu à faire de nombreux tests pour connaître précisément leurs capacités neuropsychologiques. Ces tests peuvent être comparables (à peu de chose près) à ceux pratiqués chez l’être humain pour détecter les troubles de la mémoire et la démence.
Grâce à ceux-ci, les chercheurs ont pu faire des conclusions étonnantes : "Après trois mois, le traitement combiné a entièrement rétabli la mémoire de travail. Les souris atteintes de la maladie d’Alzheimer se sont révélées tout simplement aussi performantes que les souris en bonne santé utilisées comme témoins", explique ainsi Terrence Town, l’auteur principal des travaux et professeur de physiologie et de neurosciences à la Keck School of Medicine.
Si ces résultats sont encourageants, les chercheurs n’en expliquent pas encore totalement l’origine. Selon Terrence Town, si le traitement est si efficace, c’est grâce à son action contre une molécule impliquée dans le développement dans la maladie : la bêta-amyloïde. De plus, les composés administrés aux souris pourraient aussi avoir eu des effets sur le stress oxydatif et la neuro-inflammation – deux autres aspects liés à la pathologie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
La dopamine permet de sélectionner les événements à mémoriser
Chez les mammifères, la création de souvenirs nécessite que les connexions entre les neurones soient modifiées au sein de l’hippocampe, une structure du lobe temporal. Aujourd’hui, les modélisations ...
Edito : Le cerveau dévoile de nouveaux océans de complexité...
Cette semaine, je reviens sur un sujet d'étude fascinant, notre cerveau. En quelques mois, de multiples découvertes, parfois très surprenantes, sont venues éclairer un peu plus ce vaste continent, ...
Une application pour smartphone détecte avec précision la démence précoce
Sur les plus de 55 millions de personnes atteintes de démence dans le monde, 15 % environ souffrent de démence frontotemporale (FTD). Des chercheurs de l'Université de Californie San Francisco ont ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
- Partager :