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Maladie d'Alzheimer : le gène PDE4B, nouvelle cible thérapeutique ?

Des chercheurs britanniques de l'Université de Leeds ont mis au jour une nouvelle cible potentielle pour traiter la pathologie neurodégénérative : le gène PDE4B. L’enzyme PDE4B, encodé chez l’humain par le gène éponyme, participe à la régulation de toute une gamme de processus cellulaires liés par exemple aux hormones ou aux neurotransmetteurs.

En se basant sur des travaux antérieurs qui avaient identifié le gène PDE4B comme un facteur de risque d’Alzheimer, les chercheurs des Universités de Leeds et de Lancaster, au Royaume-Uni, ont voulu savoir si l’inhibition de l’activité de PDE4B était susceptible de protéger contre la maladie et, à terme, être à la base d’un nouveau traitement. Dans cette optique, ils ont génétiquement réduit (de seulement 27 %) l’activité de PDE4B chez des modèles de souris qui avaient des plaques amyloïdes dans le cerveau, une caractéristique pathologique clé de la maladie d’Alzheimer.

Résultat, en les confrontant à des tests de labyrinthe, les chercheurs ont constaté des "déficits de mémoire" chez les rongeurs atteints d’Alzheimer – sans surprise – mais pas chez les rongeurs malades dont l’activité de PDE4B avait été inhibée, peut-on lire dans un communiqué. À l'aide de l'imagerie cérébrale fonctionnelle, l'équipe a également observé que le métabolisme du glucose, la principale source d'énergie dans le cerveau, était "altéré" chez les souris malades d’Alzheimer (comme celui observé chez les patients atteints de la maladie), mais que celles avec une activité PDE4B réduite montraient « des niveaux sains de métabolisme du glucose dans le cerveau ».

Afin de mieux comprendre les mécanismes à l’œuvre, les scientifiques ont ensuite examiné les niveaux d’expression des gènes et des protéines dans le cerveau. Même différence : si l’inflammation était “accrue” dans le cerveau des souris malades d’Alzheimer (comme c’est le cas chez les humains), elle était “plus faible” chez les souris avec le gène PDE4B modifié. « Bien que ces rongeurs ne montrent aucune diminution du nombre de plaques amyloïdes dans le cerveau, cela a eu un profond effet protecteur sur la mémoire et le métabolisme du glucose chez les souris malades. Ce qui suggère qu’elle pourrait protéger contre les troubles cognitifs non seulement de la maladie d'Alzheimer, mais aussi d'autres formes de démence, comme la maladie de Huntington », affirment les auteurs de l’étude. Et de conclure : « Ces résultats offrent un réel espoir pour le développement de nouveaux traitements ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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