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Maladie d’Alzheimer : 20 % des cas seraient dus à des copies du gène APOE4
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La maladie d'Alzheimer est un type spécifique de démence qui implique une détérioration mentale due à une dégénérescence progressive du cerveau. On estime qu'il existe deux principaux types de maladies d’Alzheimer : les formes génétiques et les formes d'apparition tardive. Des travaux antérieurs ont montré que les gènes homozygotes APOE4, c’est-à-dire ayant deux copies conformes, sont un facteur de risque de la forme génétique de la maladie. Or une nouvelle étude américaine suggère que les copies doubles de ce gène ne seraient pas seulement un facteur favorisant la maladie d’Alzheimer, mais bel et bien la cause de la maladie dans certains cas.
Pour arriver à ce constat, les chercheurs du Gladstone Institute of Neurological Disease, aux Etats-Unis ont analysé les données de 3.300 patients atteints d’Alzheimer décédés et les biomarqueurs de quelque 10.000 autres patients atteints d’Alzheimer vivants, recueillis dans plusieurs établissements médicaux. Ils ont observé que 800 des participants à l’étude présentaient deux copies du gène APOE4 (l’une d’origine maternelle, l’autre d’origine paternelle), et que pratiquement tous (95 %) avaient des niveaux élevés de plaques amyloïdes – un des marqueurs de diagnostic de l’Alzheimer – dans leur liquide cérébral à l’âge de 65 ans, soit dix plus tôt que la moyenne. Ce qui indique que « la maladie était complètement pénétrante » chez ces patients, peut-on lire dans un communiqué.
Alors même que les personnes porteuses de gènes APOE4 homozygotes ne représentent que jusqu'à 3 % de la population mondiale, les résultats révèlent qu’entre 15 et 20 % des cas de maladies d’Alzheimer peuvent probablement être attribuables à des patients ayant deux copies de ce gène. Jusque-là, on pensait que seuls 2 % des cas avaient une cause génétique. C’est la preuve, selon l’équipe de chercheurs, que « les cas de maladies d’Alzheimer impliquant des gènes APOE4 homozygotes devraient être considérés comme un type unique d’Alzheimer, et pas seulement comme un facteur de risque ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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