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Une maladie auto-immune chez la mère accroît le risque d’hyperactivité chez ses enfants
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Une étude menée à partir des bases de données de santé australiennes suggère une association entre l’existence d’une maladie auto-immune maternelle et le diagnostic de trouble déficit de l’attention / hyperactivité (TDAH) chez l’enfant. Ce sur-risque a été confirmé par la méta-analyse ayant compilé ces données avec les autres publications existant sur le sujet. L’association la plus significative concernait le diabète de type 1.
L’influence des médiateurs de l’auto-immunité maternelle sur le développement et le fonctionnement cérébral de l’enfant a fait l’objet de plusieurs études. Sur le plan clinique, la plupart ont été consacrées à l’association pouvant exister entre l’auto-immunité chez la mère et le diagnostic d’autisme chez l’enfant. Une méta-analyse parue en 2016 a confirmé ce lien. En revanche, les données sont plus rares concernant le risque de TDAH et principalement obtenues auprès de petites cohortes. Afin de mieux préciser ce risque, une équipe australienne a conduit une étude à partir des bases de données de santé nationale puis a inclus celle-ci dans une méta-analyse.
Les chercheurs ont recruté tous les nouveau-nés nés à terme issus d’une grossesse unique entre 2000 et 2010. Au total, 35 maladies auto-immunes ont été recherchées et identifiées dans les dossiers des mères. Le diagnostic de TDAH a été posé chez les enfants dont le dossier hospitalier comportait le code correspondant ou dont le dossier pharmaceutique montrait une prescription de médicaments spécifiques au TDAH.
Au total, l’étude a été menée à partir des données d’enfants nés de 831.718 mères (âge moyen 29,8 ans), parmi lesquelles 1,5 % avait un diagnostic de maladie auto-immune. Après appariement par scores de propension, l’analyse a été conduite chez une cohorte de 12.610 enfants exposés à l’auto-immunité, qui ont été comparés à 50.440 enfants appariés non exposés.
Combinées, les deux cohortes comportaient 3,4 % de TDAH parmi les garçons et 1,1 % chez les filles. Le diagnostic de TDAH était plus fréquent chez les enfants exposés à une maladie auto-immune que chez les enfants non exposés, quel que soit le sexe : la fréquence du diagnostic était de 6,98 pour 1.000 personnes-années chez les garçons exposés contre 5,48 pour 1.000 personnes-années chez les non exposés, et de 2,32 contre 1,70 pour 1.000 personnes-années chez les filles.
Toutes maladies auto-immunes confondues, le risque de TDAH était plus élevé chez les enfants exposés que non exposés. Il était le plus important pour les enfants nées de mères diabétiques de type 1, de psoriasis et de rhumatisme articulaire aigu. Les auteurs précisent que l’association avec le diabète de type 1 pourrait ne pas reposer uniquement sur les médiateurs de l’auto-immunité, mais aussi sur l’influence du contrôle de la glycémie. Par ailleurs, des éléments de génétique ou d’épigénétique pourraient influencer la relation entre auto-immunité maternelle et TDAH de l’enfant.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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