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La M-RAM, la mémoire vive de demain
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Imaginez un ordinateur qui n'aurait jamais besoin d'être éteint, mais qui se mettrait simplement en veille, une veille un peu particulière puisque ne consommant aucune énergie. C'est ce qui devrait bientôt être possible grâce à la M-RAM (Magnetic Random Access Memory). Jusqu'à présent les mémoires vives (SDRAM, DDRAM...) utilisées dans les ordinateurs ou les appareils numériques stockaient les informations sous forme d'une charge électrique. Et inévitablement, les infos étaient effacées dès lors que la mémoire vive n'était plus alimentée en courant. D'autres types de mémoire comblent cette lacune, mais au prix d'autres contraintes. La plus connue est peut-être la mémoire Flash, couramment utilisée dans les appareils photos numériques pour stocker les clichés. Mais pour écrire des informations sur ces mémoires, une quantité d'énergie relativement importante est nécessaire. Sans compter que cette écriture se fait de façon beaucoup trop lente pour espérer concurrencer les mémoires de type RAM. La technologie M-RAM, dont le principe a été proposé par les laboratoires d'IBM, devrait permettre de concilier les avantages des unes et des autres. C'est en France, au CNRS, qu'un pas important vient d'être franchi dans cette direction. Les équipes de recherche de Claude Chappert (Institut d'Electronique Fondamentale, Orsay) et Jacques Miltat (Laboratoire de Physiques des Solides, Orsay) sont parvenues à faire fonctionner une mémoire de ce type plus vite qu'une mémoire vive. « Sur le papier, la M-RAM a le potentiel pour doubler tous les autres types de mémoire » explique Claude Chappert, Directeur de Recherche au département STIC (Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication) du CNRS. La taille des premiers prototypes de M-RAM présentés est encore modeste : 4 Mo (Motorola, 2002), mais elle devrait rapidement rattraper les mémoires RAM classiques. Concrètement, la M-RAM est une mémoire non volatile, ce qui permettrait à un ordinateur de se mettre en veille totale, c'est-à-dire que toute activité consommant de l'électricité s'arrêterait (processeur, ventilateur, disque dur...), et pourrait reprendre en un instant au point précis où elle s'était arrêtée. Sur l'écran les mêmes fenêtres, les mêmes logiciels seraient ouverts. Tous cela étant possible grâce à la faculté de la M-RAM de conserver ses infos sans alimentation, au même titre que les autres types d'enregistrement magnétique. Les applications de la M-RAM ne s'arrêtent pas là, puisqu'elle pourrait aussi chasser sur les terres des mémoires de type Flash (souvent utilisées dans les appareils photos numériques), qui constituent un goulot d'étranglement du fait de leur vitesse d'écriture relativement faible. Elle nécessiterait des sources d'énergie plus modestes puisque l'écriture d'informations nécessite des décharges moins importantes que la mémoire Flash. Enfin, autre application de la M-RAM, mais qui concerne un secteur bien particulier : l'espace. Contrairement aux mémoires de type RAM, la M-RAM, du fait de son fonctionnement basé sur le magnétisme, n'est pas sensible aux rayonnements. La M-RAM est donc candidate à l'exploration spatiale...
CNRS :
http://www.cnrs.fr/cw/fr/pres/dyncom/communique.php?article=129
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