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Le lycopène permet de prévenir les pathologies liées à l’obésité

Des chercheurs de l’Institut national de recherches agronomiques (INRA) viennent de montrer que le lycopène (substance que l’on trouve principalement dans la tomate et qui lui donne sa couleur) aurait un effet anti-inflammatoire s’exerçant sur le tissu gras ou tissu adipeux. Cette propriété permettrait de réduire l’état inflammatoire associé à l’obésité et favorisant le diabète de type 2.

En plus de son rôle de stockage de lipides, le tissu adipeux sécrète une grande quantité de protéines appelées adipokines (qui incluent les cytokines et les chimiokines), qui participent à la physiologie générale de l’organisme. L’obésité, caractérisée par un développement massif du tissu adipeux, conduit à une inflammation de bas niveau due notamment à une production accrue de ces cytokines et chimiokines. Cet état inflammatoire contribuerait au développement de la résistance à l’insuline, à l’origine du diabète de type 2.

Le lycopène est un caroténoïde rouge, qui donne sa couleur notamment à la tomate. Toutefois, on le trouve dans différents fruits (pastèque, pamplemousse, papaye, goyave,…) mais également dans les produits transformés à base de tomate (dont le célèbre ketchup !).

Le lycopène possède des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires avérées. Récemment, des études ont démontré que des rations alimentaires riches en lycopène étaient associées à un tour de taille plus petit et à une masse corporelle grasse plus faible, ce qui suggère qu’il aurait un impact sur le métabolisme du tissu adipeux. Or, le lycopène est stocké essentiellement dans le tissu adipeux. Compte tenu de ces effets anti-inflammatoires, les chercheurs ont donc émis l’hypothèse que ce caroténoïde rouge pourrait réduire la production de cytokines et de chimiokines par le tissu adipeux, ce qui pourrait limiter la survenue des pathologies associées à l’obésité.

Pour tester cette hypothèse, des chercheurs de l’INRA de Marseille (Bouches-du-Rhône) ont cultivé des explants (petits morceaux) de tissu adipeux de souris nourries avec un régime riche en graisse en présence de lycopène. Cette incubation a permis de montrer que cette substance était capable de réduire la production de cytokines et de chimiokines pro-inflammatoires produites par le tissu adipeux.

Conclusion : il ressort que les deux types cellulaires répondent à un traitement par le lycopène par une diminution de l’expression des cytokines et des chimiokines. Les mêmes résultats ont été reproduits avec des cellules de tissu adipeux humain en culture.

Pour la première fois, les chercheurs ont donc démontré l’effet anti-inflammatoire du lycopène sur le tissu adipeux et sur les adipocytes et préadipocytes, en particulier. Ces résultats permettent d’expliquer, du moins en partie, les effets bénéfiques pour la santé du lycopène, notamment pour limiter la prévalence des pathologies liées à l’obésité, telles que l’insulino-résistance qui constitue un facteur de risque des maladies cardio-vasculaires.

En 2007, des résultats publiés dans le Journal of Gerontology montraient que des niveaux faibles de lycopène et de zéaxanthine étaient associés à de moindres performances cognitives. Les chercheurs suggèrent donc que la diminution des taux plasmatiques de ces composés antioxydants favoriserait le stress oxydatif du cerveau et donc la dégradation des cellules nerveuses, entraînant ainsi le déclin des fonctions cognitives.

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