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Les Luxembourgeois utilisent davantage l'internet que les Africains
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Quatre cent mille Luxembourgeois utilisent davantage l'internet à haut débit ("connectivité IP") que les 760 millions d'Africains, selon un rapport sur le développement des télécommunications dans le monde en 2002. Bien que l'Afrique compte quelque 5 millions d'utilisateurs de l'Internet, beaucoup d'entre eux doivent probablement se contenter d'utiliser le courrier électronique, sans pouvoir naviguer sur le web », précise l'IUT. Si l'écart diminue entre pays riches et pauvres pour l'accès au téléphone, il se creuse pour l'accès à l'internet, aussi bien en termes d'offre que de qualité, comme le montre cette comparaison entre les habitants du petit duché européen et de l'immense continent africain. Des ombres et des lumières apparaissent dans cette étude de l'Union internationale des télécommunications (IUT) qui montre l'expansion irrépressible du téléphone, fixe et mobile, et d'internet dans les pays en développement. Le développement du portable est particulièrement impressionnant, notamment en Afrique. Le rapport est publié à la veille de la conférence mondiale sur le développement des communications qui se tiendra du 18 au 27 mars à Istanbul. Internet, moyen par excellence de communication et de diffusion de la connaissance, donc de développement, est loin de profiter à tous également. S'il est "devenu la norme" dans des pays en rapide expansion comme la Corée du Sud et Singapour, note-t-il, "la fracture numérique" reste forte partout, entre pays riches et pauvres, entre villes et campagnes, entre hommes et femmes, entre personnes instruites et non instruites, entre jeunes et vieux. Les Africains utilisent encore peu l'internet à haut débit ("connectivité IP"), une technologie qui diminue les temps de réponse, et donc accroît la quantité de données transmises par unité de temps. Le problème fondamental est l'extrême pauvreté. "Plus les habitants sont pauvres, moins ils ont de probabilités d'utiliser les technologies de l'information et de la communication", relèvent sans surprise les experts. Cette année, pour la première fois, la téléphonie mobile dépasse le traditionnelle téléphonie fixe en nombre d'abonnés. 97 pays du monde comptent plus d'abonnés aux portables qu'aux lignes fixes. Presque un habitant de la planète sur six possède un portable, selon le rapport. Une évolution marquée même en Afrique. "Ce continent compte plus de 20 millions d'utilisateurs du mobile et 28 pays africains ont plus d'abonnés à ce téléphone qu'au téléphone fixe", note ainsi ce rapport. Le taux de pénétration téléphonique --tous systèmes confondus-- s'élève à 121 % dans les pays développés, contre 18,7% dans les pays émergents, et 1,1% dans les pays les moins avancés (PMA). Le nouveau monde des télécommunications est caractérisé par les privatisations et la concurrence. Au début 2002, plus de la moitié des pays avaient privatisé en totalité ou en partie leur opérateur historique. La concurrence est la norme de facto dans les services téléphoniques internationaux. La plupart des pays autorisent la concurrence sur leurs marchés de la téléphonie mobile et de l'internet. D'où aussi une explosion de la croissance des réseaux. « La nouvelle fracture numérique s'exprime en termes qualitatifs et non plus seulement quantitatifs », soutiennent les membres de l'unité de planification stratégique de l'IUT. « Cette fracture existe entre des pays à différents niveaux de développement et à l'intérieur d'un pays, par exemple entre les zones urbaines et rurales, entre les hommes et les femmes, entre ceux qui ont reçu une instruction et les autres », ajoute l'IUT, qui s'inquiète de l'impossibilité d'accès aux NTIC des populations qui en auraient le plus besoin pour la transmission de l'information et du savoir.
AFP : http://fr.news.yahoo.com/020317/1/2in1f.html
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