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La longévité des primates serait liée à un métabolisme plus lent

La plupart des mammifères et notamment nos compagnons canins et félins, vivent en moyenne bien moins longtemps que nous ou nos cousins les singes. Quel est le secret de cette longévité exceptionnelle ? Jusqu’ici les scientifiques n’étaient pas parvenus à répondre à cette question. Des chercheurs de l’Université du Nouveau Mexique viennent enfin d’éclaircir le mystère.

Pour tenter de percer ce mystère, les chercheurs ont étudié le métabolisme de 17 espèces différentes de primates vivant en captivité ou en liberté. Pour ce faire, ils ont utilisé une méthode sûre et non invasive, appelée "doubly labeled water", qui consiste à donner de l’eau marquée avec des éléments non radioactifs aux animaux et à suivre la concentration de l’isotope dans les fluides biologiques comme l’urine, la salive et le sang.

Ils ont également mesuré le nombre de calories utilisées par chaque espèce sur une période de dix jours. En combinant ces données avec celles obtenues dans des études précédentes, les chercheurs ont pu comparer la dépense énergétique des primates à celle d’autres mammifères.

"Nous avons été étonnés par les résultats de nos travaux" souligne Herman Pontzer, responsable de l’étude. "Nous avons en effet constaté que les primates dépensaient seulement la moitié du nombre de calories utilisées par les autres mammifères", précise ce scientifique. A titre de comparaison, un homme devrait courir un marathon tous les jours pour parvenir à dépenser autant de calories qu’un mammifère non primate de sa taille !

Au cours de cette étude, les scientifiques ont fait une autre découverte surprenante. Ils ont montré que les primates en captivité dépensaient la même énergie que ceux vivant en liberté. Pourtant, les animaux enfermés dans les zoos font en général beaucoup moins d’effort physique que leurs homologues du monde sauvage. Selon eux, cela suggère que l’activité physique n’est pas la principale source d’utilisation d’énergie de l’organisme.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PNAS

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