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Big Brother en aurait rêvé, la médecine va peut-être le faire : un appareil permettant de visualiser les pensées d'autrui sans que ce dernier les ait communiquées à qui que ce soit. Une étude menée au sein du Massachusetts General Hospital par Kathleen O'Craven et Nancy Kanwisher a en effet démontré qu'il était possible, à l'aide de l'imagerie par résonance magnétique (IRM), de déterminer si une personne pensait à un visage ou à un lieu.L'expérience a été menée avec 6 femmes et 2 hommes âgés de 20 à 39 ans qui devaient réaliser deux types de tâches. Ils devaient d'abord regarder attentivement des visages et dans un second temps regarder des lieux ou des paysages. Durant la réalisation de ces tâches, des clichés du cerveau des sujets étaient réalisés grâce à la technique de l'IRM fonctionnelle. De nombreuses études antérieures ont déjà prouvé que l'activation de certaines zones du cerveau était associée à des activités cognitives spécifiques. En l'occurrence, il existe une zone du cortex qui est toujours activée lorsque le sujet regarde des visages, tandis qu'une zone plus profonde du cerveau est systématiquement activée lorsque le sujet explore un paysage. À l'aide de leur cliché IRM, les deux chercheuses ont retrouvé cette spécialisation cérébrale : la zone corticale était bien activée lors de la présentation des visages et la zone profonde lors de la présentation des paysages. Poursuivant l'expérience, elles ont ensuite demandé aux sujets d'imaginer soit un visage, soit un lieu (sans que ceux-ci leur soient montrés) et ont à nouveau pris des clichés IRM de leur cerveau. Elles ont alors constaté que les zones activées étaient les mêmes que lorsque le sujet voyait réellement les images, bien que le niveau d'activation de ces zones soit moindre. Mais leur observation la plus surprenante est que les chercheurs chargés d'interpréter les clichés IRM étaient capables, avec 85 % de réussite, de prédire, sans s'être entretenu le sujet, si celui-ci avait pensé à un lieu ou à un visage. Cette expérience, bien que menée dans le contexte restreint du laboratoire, montre qu'il sera peut-être un jour possible de mieux cerner ce que pensent certaines personnes qui ont perdu la possibilité de communiquer. Kathleen O'Craven espère que cette technique permettra au moins de savoir ce que peut comprendre un patient qui ne peut pas répondre directement : "Si les aires cérébrales

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[http://www.transfert.net/fr/techno/article.cfm?idx_rub=89&idx_art=2510">de ce patient] s'activent différemment à des noms de personnes et de lieux, nous pourrons en déduire que ces patients comprennent ce qu'on leur dit." Espérons juste que l'on ne s'en servira que dans les hôpitaux et pour des raisons médicales...

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[http://www.transfert.net/fr/techno/article.cfm?idx_rub=89&idx_art=2510

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