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Les lieux enfumés plus pollués que les autoroutes
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L'air respiré dans les bars et autres lieux enfumés présente jusqu'à 50 fois plus de particules cancérigènes que les autoroutes et les rues encombrées de véhicules diesel aux heures de pointe, selon une étude américaine qui fait apparaître que la pollution disparaît presque entièrement dès lors que le tabac est interdit. Cette étude menée par le biophysicien James Repace, premier chercheur à avoir démontré la toxicité du tabagisme passif, tend à démontrer que les lieux enfumés sont exposés à une plus grande concentration de particules polluantes que ce qui est autorisé à l'extérieur. L'étude est publiée dans le numéro de septembre du "Journal of Occupational and Environmental Medicine" (Journal de médecine du travail et de l'environnement). Elle a été financée en partie par la Fondation Robert Wood Johnson, l'organisation caritative américaine la plus importante dans le domaine de la santé. "Cet article devrait aider les communes dans leur lutte contre l'usage du tabac", prédit James Repace, aujourd'hui responsable d'une consultation de tabagisme passif après s'être consacré à la recherche publique pendant trente ans. "Il montre combien l'interdiction du tabac est bénéfiques aux personnels hospitaliers." James Repace a analysé l'air ambiant dans différents lieux enfumés, notamment un casino, une salle de billard et six bars du Delaware (nord-est des Etats-Unis), en novembre 2002 et janvier 2003, deux mois après que l'Etat ait fermement interdit l'usage du tabac à l'intérieur. Ses détecteurs ont mesuré deux substances responsables de cancers liés au tabac: les hydrocarbones polycycliques aromatiques, ainsi que des particules suffisamment fines pour pénétrer les poumons. "Ce sont les substances les plus dangereuses dans le domaine du tabagisme passif", a souligné James Repace, intervenant à l'école de médecine de l'Université Tufts de Boston. Repace a découvert 231 microgrammes de microparticules en moyenne par mètre cube dans les huit lieux publics nocturnes étudiés dans le Delaware. Soit 15 fois les 15 microgrammes autorisés par l'Agence américaine de l'environnement dans l'air extérieur et 49 fois plus que la quantité retrouvée sur les voies express aux heures de pointe... Les huit sites analysés présentaient une moyenne de 134 nanogrammes d'hydrocarbones polycycliques aromatiques par mètre cube, soit cinq fois le niveau de l'air extérieur. Selon le chercheur, ces travaux montrent combien les systèmes de ventilation, alternative à l'interdiction de fumer, ne permettent pas de changer l'air ambiant suffisamment rapidement pour éliminer la fumée.Une fois entrée en application l'interdiction de fumer dans les lieux publics, le niveau de ces substances cancérigènes a diminué de 90% ou plus, l'air intérieur étant pratiquement le même que l'air extérieur."Ceci démontre clairement que l'interdiction de fumer entraîne une amélioration notable de la qualité de l'air", relève le Dr Jonathan Foulds, directeur du programme de dépendance tabagique à l'école de santé publique du New Jersey. Une observation qui, selon lui, devrait servir à faire pression sur le législateur.Le Delaware, le Massachusetts et l'Etat de New York ont interdit de fumer sur les lieux de travail, dans les restaurants et les bars. La Californie et le Connecticut ont fait de même,
JOEM :http://www.joem.org/
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- Publié dans : Médecine
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