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Lien renforcé entre cannabis et schizophrénie
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Des chercheurs américains ont mis en évidence, grâce à une nouvelle technique d'imagerie cérébrale - l'imagerie dite en tenseur de diffusion -, des anomalies microscopiques au sein des fibres nerveuses d'une zone très particulière du cerveau impliquée dans le langage chez des adolescents gros consommateurs de cannabis. Des anomalies proches de celles observées chez des patients schizophrènes. En revanche, les jeunes non fumeurs de hasch étaient indemnes de telles lésions. Ces résultats ont été rendus publics le 30 novembre lors de la réunion annuelle de la Société radiologique nord-américaine à Chicago, à l'issue de recherches en neuroimagerie ayant porté sur le cerveau de 114 individus. Quinze d'entre eux étaient de gros consommateurs de hasch, 26 autres étaient schizophrènes parmi lesquels 15 fumaient eux aussi de l'«herbe».
Ces lésions ont été détectées dans une zone très particulière du cerveau, celle de la boucle du «faisceau arqué», un important paquet de fibres nerveuses, reliant deux zones essentielles du langage, l'aire de Broca (située dans le lobe frontal de l'hémisphère gauche) impliquée dans la production du langage et celle de Wernicke (située dans le lobe temporal de l'hémisphère gauche) essentielle à sa compréhension. Or cette zone continue à se développer au cours de l'adolescence. D'où sa fragilité à des «neurotoxiques contenus dans la marijuana», avance le professeur Mazar Ashtari, psychiatre au Collège de médecine Albert Einstein de New York, qui a dirigé ces travaux. «Mais il faudra procéder à un suivi à long terme pour savoir si les anomalies cérébrales observées chez ces jeunes consommateurs de cannabis persistent ou pas.»
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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