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Le lien entre obésité et diabète se précise
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Le développement du diabète de type 2 se caractérise notamment par une résistance du foie et du muscle squelettique à l’action de l’insuline. Des chercheurs de l'Inserm du laboratoire de recherche sur les obésités, dirigé par Dominique Langin, viennent de montrer le lien entre la lipolyse (mobilisation des graisses en réponse à un besoin d’énergie de l’organisme) et la sensibilité à l’insuline chez l’Homme.
Les chercheurs ont également mis en évidence chez la souris, le fait que la diminution de la lipolyse, par modification génétique ou traitement pharmacologique, améliore l’action de l’insuline sur le métabolisme du glucose dans le foie et le muscle. L’inhibition de la lipolyse pourrait donc constituer l'une des voies thérapeutiques du futur pour réduire la résistance à l’insuline chez les personnes obèses.
L’insuline est une hormone qui contrôle le taux de glucose dans le sang en contrôlant sa production par le foie et son utilisation par le muscle. Pour fonctionner, l’organisme consomme de l’énergie en mobilisant les acides gras des triglycérides, grâce à la lipolyse adipocytaire. Le problème, c'est que ces acides gras peuvent également avoir une action néfaste pour l'organisme, surtout chez les obèses, où ils sont présents en trop grande quantité. Ils vont alors perturber l’action de l’insuline.
"Nous avons montré que les effets de la diminution de la lipolyse chez les personnes en surpoids étaient associés à l’amélioration de la sensibilité à l’insuline et ces résultats sont d’autant plus intéressants sur le plan thérapeutique que cette inhibition de la lipolyse ne semble pas provoquer de modification du poids corporel" explique Dominique Langin.
Un essai clinique réalisé par l’équipe du Professeur Langin au Centre d’Investigation Clinique Inserm-CHU de Toulouse montre également qu’un traitement chronique avec une molécule antilipolytique induit une augmentation de l’expression des gènes de la lipogenèse dans l’adipocyte.
Les chercheurs s’attachent désormais, d'une part, à identifier les médiateurs produits par la cellule adipeuse qui participent à l’amélioration de l’action de l’insuline et, d’autre part, à démontrer l’intérêt de cette nouvelle approche thérapeutique chez des patients obèses prédiabétiques.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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