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Leucémie myéloïde aiguë : un nouveau traitement
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Des chercheurs américains ont profité du congrès annuel de la société américaine d'hématologie pour annoncer des avancées encourageantes dans le traitement de certaines formes de leucémie myéloïde aiguë (LMA) à l'aide d'une nouvelle molécule, le quizartinib.
les premiers essais de ce médicament ont été effectués à l’Université Johns Hopkins et ont permis d'éliminer complètement les cellules malades de la moelle osseuse chez un tiers des malades résistant à tous les autres traitements. Mais en outre, ces malades ont pu bénéficier d'une greffe de moelle osseuse. Sur la centaine de participants à cette étude, 44 % (présentant une mutation sur le gène FLT3-ITD) sont aujourd'hui en rémission complète, alors que 34 % des 38 participants ne présentant pas cette mutation spécifique ont connu une telle rémission. Enfin, 34 % de l'ensemble de ces 137 participants ont pu bénéficier d'une greffe de moelle osseuse.
Selon le Docteur Mark Levis, qui a dirigé ces travaux, "Ce nouveau médicament permet de sauver plus de malades par rapport à la chimiothérapie classique qui peut entraîner la rémission chez une majorité de patients mais débouche dans la moitié des cas sur des récidives."
Sur l'ensemble des patients retenus pour ces essais cliniques, une majorité présentait une mutation dans le gène FLT3-ITD qui commande la production d'une enzyme qui donne aux cellules souches de moelle osseuse le signal de la division.
Le problème est que 25 % des malades atteints de LMA vont développer une mutation de ce gène FLT3 qui va avoir pour effet que l'enzyme de commande de la division des cellules-souches va rester active, ce qui provoque un emballement de la prolifération cellulaire anormale et rend moins efficace les traitements chimiothérapiques classiques. En outre, les porteurs de cette mutation de FLT3-ITD sont souvent victimes d'une récidive.
Ce nouveau médicament, le Quizartinib, permet de bloquer en moins de deux jours l'action de l'enzyme FLT3, ce qui entraîne en huit semaines une élimination complète les cellules cancéreuses de la moelle osseuse.
Néanmoins, cette molécule puissante entraîne des effets indésirables importants chez un tiers des patients (nausées vomissements, diarrhée et fatigue). C'est pourquoi les travaux se poursuivent pour mieux ajuter la posologie de ce nouveau traitement et réduire ces effets secondaires.
Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash
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