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Une légère perturbation du sommeil suffit à augmenter durablement les risques cardiovasculaires

Des scientifiques du Centre médical Irving, de l'Université Columbia aux États-Unis, ont suivi 35 femmes en bonne santé pendant 12 semaines. Durant la première moitié de l'essai clinique, elles dormaient normalement, soit sept à huit heures par nuit. Pendant les six semaines suivantes, elles se sont couchées une heure et demie plus tard que d'habitude et ne dormaient donc plus que 5h30 à 7h par nuit.

Ainsi, les scientifiques ont observé que le manque de sommeil, sur ces six semaines, avait eu des conséquences notables : le niveau de stress oxydatif cellulaire dans les vaisseaux sanguins était beaucoup plus important. Le stress oxydatif correspond à une agression des cellules par des radicaux libres, des molécules pouvant les endommager. Les chercheurs ont aussi observé qu’à cause du manque de sommeil, les cellules n’arrivaient pas à produire d’antioxydants et à se défendre. Elles étaient donc enflammées et moins capables de remplir leur rôle, ce qui peut favoriser le développement de maladies cardiovasculaires.

« Il s'agit de l'une des premières preuves directes montrant que de légers déficits chroniques de sommeil provoquent des maladies cardiaques », déclare Sanja Jelic, l’une des chercheuses de cette étude. « De nombreux problèmes [de santé] pourraient être résolus si les gens dormaient au moins sept à huit heures par nuit. Les personnes jeunes et en bonne santé doivent savoir que si elles continuent à dormir moins, elles augmentent leur risque cardiovasculaire ». Pour être en bonne santé à long terme, il est donc recommandé de dormir entre six et dix heures, en fonction des besoins individuels, selon l’Assurance Maladie, et d’avoir un rythme régulier. Autrement dit, se lever et se coucher aux mêmes heures tous les jours.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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