Un laser pour mesurer la pollution
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Dans le cadre d'un projet scientifique franco-allemand, le campus de la Doua, à Villeurbanne prés de Lyon, a accueilli le 18 avril le Téramobile : le laser mobile le plus puissant au monde. Pendant trois mois, une équipe de chercheurs lyonnais se livrera à des expériences " grandeur nature " visant à observer la propagation des faisceaux lumineux dans l'atmosphère. Une des applications possibles de cet outil : la mesure de polluants atmosphériques. Cet outil de pointe va permettre d' observer dans des conditions réelles la propagation d'impulsions laser de haute puissance afin d'optimiser les paramètres du Téramobile en fonction des applications envisagées, la première étant la télédétection ultra efficace de polluants atmosphériques. Le principe est simple. L'air étant constitué de poussières diverses qui diffusent la lumière reçue, il suffit de projeter un faisceau lumineux ultra puissant pour constater, via l'utilisation d'un télescope, la concentration de ces particules dans l'atmosphère. En effet, l'intensité de propagation variera en fonction de leur présence. A terme, grâce au Téramobile, on pourra tracer une cartographie tridimensionnelle des composantes de l'air tout au long du chemin du laser et mesurer plusieurs éléments de pollution à la fois, chose que ne font pas les détecteurs classiques. L'autre application viendrait de la vieille idée selon laquelle le laser serait un excellent paratonnerre. Étudiée au Japon et au Canada depuis 1970, cette fonction pourrait se concrétiser bientôt grâce au Téramobile. En effet, lors d'une expérience récente à Berlin, on a réussi à déclencher des décharges de deux millions de voltes avec le laser. La longueur libre de 100 m qu'offre le campus de la Doua permettra d'aller plus loin dans le processus de recherche. Le Téramobile est le fruit d'un projet scientifique franco-allemand de grande envergure impliquant le Lasim, le laboratoire d'optique appliquée de l'ENSTA Palaiseau, le laboratoire de l'Université libre de Berlin et celui de l'Université Schiller de Jena. Il est financé conjointement par le CNRS (Centre national de recherche scientifique) et son homologue allemand, la DFG (Deutsche Forschungsgemeinschaft) à hauteur de trois millions d'euros pour quatre ans. Le secret de ce fabuleux outil : des impulsions ultra courtes à faible énergie (donc inoffensives pour l'environnement) dont la concentration en un instant extrêmement bref est telle qu'elle produit une puissance équivalente à celle de 1000 centrales nucléaires ! Attention les yeux !
Le Progrés : http://www.leprogres.fr/infodujour/Rhone/index.html
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- Publié dans : Climat
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