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Lancement de Megha-Tropiques le 12 octobre
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Le satellite franco-indien Mégha-Tropiques sera placé demain sur orbite depuis la base de Sriharikota, en Inde. Il sera alors le premier à étudier l’atmosphère et les phénomènes climatiques des régions intertropicales, qui restent encore mal connus.
- Un satellite au service des tropiques
« Le satellite Megha-Tropiques sera le premier satellite à étudier l’atmosphère intertropicale et les événements climatiques particulièrement intenses de ces régions, affirme Nadia Karouche, chef de projet CNES de Megha-Tropiques. Cette mission est le fruit d’une collaboration entre le CNES et l’Agence spatiale indienne (ISRO) qui a débuté en 1997. »
Pourquoi étudier les zones tropicales ? Parce que le cycle de l’eau des régions tropicales - la formation des nuages, des pluies et des orages par exemples - met en jeu des transports d’eau et d’énergie qui restent, à ce jour, mal connus et qui ont une répercussion sur le climat de la Terre entière.
Pour ausculter l’agitation atmosphérique de la ceinture tropicale, Megha-Tropiques s’est donc doté de 4 instruments : Madras, qui va suivre la distribution et la dynamique des pluies et des nuages, Saphir, qui va réaliser des profils d’humidité, Scarab, qui va enregistrer les flux d’énergie et un récepteur GPS, qui fournira les profils d’humidité et de température.
« Les équipes du CNES et de l’ISRO ont travaillé sur ces instruments en étant à des milliers de km l’une de l’autre, avec des méthodes très différentes… Malgré les échanges, on avait donc peur de s’être mal compris et d’avoir de mauvaises surprises au moment de l’assemblage, raconte Nadia Karouche. Mais tout s’est finalement très bien passé. »
- Des données tropicales attendues par tous
Placé sur une orbite inclinée à 20° au niveau de l’équateur, Megha-Tropiques sondera 3 fois par jour minimum la région intertropicale, entre 23°N et 23°S. Grâce à ces données, les scientifiques espèrent mieux comprendre le cycle de l’eau atmosphérique mais aussi le cycle de vie des orages.
La NASA, avec qui un accord de coopération a été établi, souhaite pour sa part exploiter les mesures de précipitations équatoriales obtenues par Megha-Tropiques. Elles viendront ainsi compléter celles de la constellation GPM dont l’objectif est d’étudier les précipitations à l’échelle mondiale.
Les centres de météorologie attendent eux aussi les données du satellite franco-indien avec impatience. « On a récemment finalisé des accords avec Eumetsat, explique Nadia Karouche. Ils vont ainsi pouvoir récupérer les données en moins de 3 h et améliorer la prédiction des cyclones et des moussons. »
Le satellite Megha-Tropiques doit être placé sur orbite par le lanceur indien PLSV demain, mercredi 12 octobre 2011. Il devrait fonctionner pendant 3 à 5 ans afin de suivre les variations atmosphériques annuelles de ces régions tropicales.
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- Publié dans : Satellites
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