RTFlash

L'ordinateur traditionnel n'a pas dit son dernier mot face à l'ordinateur quantique

L’informatique quantique est une technologie qui a le potentiel de révolutionner divers domaines en résolvant des problèmes complexes plus rapidement et plus efficacement que les ordinateurs classiques. Avec la promesse de s’attaquer à des tâches jugées pratiquement irréalisables avec la technologie actuelle – telles que la simulation de structures moléculaires pour la découverte de médicaments, ou l’optimisation des réseaux logistiques ou le déchiffrement de codes cryptographiques – l’informatique quantique représente un changement de paradigme révolutionnaire en matière de calcul.

La base de l’informatique quantique est notamment le concept de qubits, des unités élémentaires qui peuvent exister simultanément dans plusieurs états, permettant ainsi d’explorer de vastes espaces de solutions en parallèle et promettant une puissance de calcul sans précédent. Pour l’instant, l’informatique quantique n’en est qu’à ses balbutiements, et de nombreux obstacles devront encore être franchis pour avoir des ordinateurs quantiques parfaitement opérationnels.

Cependant, il se pourrait que l’informatique quantique soit moins extraordinaire qu’on ne le pense, dans la mesure où l’informatique traditionnelle a le potentiel de l’égaler, voire de la surpasser. Dans une nouvelle étude, les chercheurs de l’université de New York ont apporté des preuves que les ordinateurs classiques peuvent, dans certaines circonstances, devancer les ordinateurs quantiques. Plus précisément, d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue PRX Quantum, en adoptant une nouvelle méthode d’exploitation, les ordinateurs classiques peuvent gagner en vitesse et en précision, égalant ainsi les ordinateurs quantiques.

Il faut en effet savoir que les ordinateurs conventionnels traitent les informations sous forme de bits numériques (0 et 1), tandis que les ordinateurs quantiques déploient des bits quantiques (qubits) pour stocker les informations quantiques dans des valeurs comprises entre 0 et 1. Dans certaines conditions, cette capacité à traiter et stocker des informations dans des qubits peut être utilisée pour concevoir des algorithmes quantiques qui surpassent considérablement leurs homologues classiques.

Cependant, les ordinateurs quantiques sont capricieux et ont tendance à perdre des informations. De plus, même si la perte d’informations peut être évitée, il est difficile de la traduire en informations classiques, ce qui est nécessaire pour produire un calcul utile. Les ordinateurs classiques ne souffrent d’aucun de ces deux problèmes. De plus, des algorithmes classiques intelligemment conçus peuvent exploiter davantage le double défi de la perte et de la traduction d’informations pour imiter un ordinateur quantique avec beaucoup moins de ressources qu’on ne le pensait auparavant.

De plus, la recherche a montré que l’informatique classique peut être reconfigurée pour effectuer des calculs plus rapides et plus précis que les ordinateurs quantiques de pointe. C’est possible grâce à un algorithme qui ne conserve qu’une partie des informations stockées dans l’état quantique, juste assez pour pouvoir calculer avec précision le résultat final. « Ce travail montre qu’il existe de nombreuses voies potentielles pour améliorer les calculs, englobant à la fois les approches classiques et quantiques », a conclu Dries Sels, auteur principal de l’étude.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PRX Quantum

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top