Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Neurosciences & Sciences cognitives
L'IRM : un outil pertinent pour le bilan clinique de l'autisme
- Tweeter
-
-
0 avis :
Un groupe de chercheurs du CEA, de l'Inserm et de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris vient de montrer, grâce à l'utilisation de l'IRM que des anomalies cérébrales sont associées à certaines formes de l'autisme, une affection dont les causes sont multiples.
Il s'agit d'une nouvelle piste de recherche à approfondir pour étudier les bases neurologiques de l'autisme. Les données issues de l'analyse IRM pourraient aider à mieux catégoriser les patients en vue d'investiguer plus finement les causes de l'autisme. L'imagerie par résonance magnétique montre en effet que plus de 40 % des enfants autistes présentent des anomalies cérébrales. Ce résultat a été obtenu par l'analyse systématique des images IRM de 77 enfants âgés de 2 à 16 ans atteints d'autisme, sans cause identifiée, ayant bénéficié d'un bilan pédopsychiatrique, neuropsychologique, métabolique et génétique très détaillé. L'ensemble des ces résultats vient d'être publié en ligne par la revue PLoS ONE.
Les images IRM qui ont permis d'arriver à ce résultat ont été réalisées au Service Hospitalier Frédéric Joliot du CEA à Orsay et à l'hôpital Necker-Enfants Malades (AP-HP) à Paris sur deux machines IRM identiques. Le protocole d'examen était rigoureusement le même pour les 77 enfants autistes et pour 77 enfants témoins.
Toutes les images IRM ont été interprétées par deux radiologues spécialistes en neuroradiologie pédiatrique. Alors que chez les enfants témoins, aucune anomalie n'a été décelée, chez 40 % des enfants autistes, des anomalies prédominent au niveau de la substance blanche. Elles sont particulièrement marquées au niveau du lobe temporal, essentiel pour le langage et la cognition sociale.
La recherche en imagerie cérébrale contribue, aujourd'hui, à faire progresser la connaissance des atteintes cérébrales liées aux maladies dites "mentales". En attendant de voir confirmer ces résultats sur un plus large échantillon de personnes, il reste à déterminer les relations fonctionnelles entre les observations anatomiques et les manifestations de la maladie. "Ces données pourraient contribuer à distinguer des sous-groupes dans l'autisme et, de ce fait, à faire avancer la recherche des causes de la maladie", concluent les auteurs. Ils insistent sur l'importance de l'utilisation de l'imagerie pour améliorer la recherche sur cette pathologie.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Les neurones du cerveau humain communiquent davantage que chez les autres mammifères
Des chercheurs de l’Institut Neuro-X de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) viennent de découvrir que les connexions neuronales entre les différentes régions du cerveau se font ...
Une application pour smartphone détecte avec précision la démence précoce
Sur les plus de 55 millions de personnes atteintes de démence dans le monde, 15 % environ souffrent de démence frontotemporale (FTD). Des chercheurs de l'Université de Californie San Francisco ont ...
Edito : Notre cerveau possède t-il un niveau quantique de fonctionnement ?
CAMPAGNE de DONS : Total des dons reçus depuis le début de la campagne : 2021,50 € ---------- = 80,86 % Objectif ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 68
- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
- Partager :