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L'internet à haut débit va pouvoir emprunter les câbles électriques

Le gouvernement a donné le 6 février son feu vert aux premières expériences d'utilisation des pylônes et câbles du Réseau de Transport d'Electricité (RTE) pour offrir des accès internet à haut débit dans les zones rurales les moins équipées. Concrètement, les acteurs intéressés, en particulier les collectivités locales, vont étudier avec le RTE, qui gère le réseau d'électricité, la possibilité d'enrouler des fibres optiques autour des câbles électriques, plutôt que de creuser une tranchée pour les enfouir sous terre. Cette solution est présentée comme une alternative pour les zones les plus enclavées, délaissées par les opérateurs de télécommunications qui se concentrent sur les zones les plus peuplées car plus rentables. "Cette solution est environ trois fois moins chère que l'enfouissement et évite des études lourdes et des travaux de génie civil. En outre, le maillage du réseau permet une large couverture du pays", explique à l'AFP Henry Bernard, directeur adjoint de la divison transport d'électricité du RTE. Près de 2.000 km de lignes électriques sur les 100.000 existants sont déjà équipés de fibres optiques et peuvent accueillir d'autres utilisateurs potentiels. Le RTE vise un objectif de déploiement de 15.000 km d'ici à 5 ans. Parmi les premiers engagés, la région Midi-Pyrénées étudie la possibilité d'équiper les agglomérations de plus de 3.000 habitants à partir du réseau à haute tension existant. Dans cette région, sur les 1.000 km de lignes électriques de RTE, quelque 160 km sont équipés de fibres optiques. "Le financement revient aux collectivités locales. Nous ne financerons que les fibres, environ 10%, qui nous sont nécessaires pour nos besoins en télécommunications", souligne M. Bernard. L'étude pour cette région pourrait être achevée fin février/début mars et RTE serait prêt à commencer la pose des fibres début 2003, indique M. Bernard. Toutefois, les câbles électriques haute tension de RTE s'arrêtent à environ 5 km des principales agglomérations et l'acheminement sur les derniers kilomètres demeure donc le principal problème. "Nous avons pléthore de grands «backbones» (réseaux principaux) en France. Le goulot d'étranglement se situe dans la desserte finale", notait Gabrielle Gauthey, directeur des nouvelles technologies à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), lors des Rencontres de l'observatoire des télécommunications de la ville le 29 janvier à Paris. En juillet 2001, le gouvernement a défini une enveloppe d'environ 1,5 md EUR pour l'accès de tous à l'internet à haut débit d'ici à 2005, notamment grâce à un fonds d'investissement sur les fonds propres de la CDC à hauteur de 230 millions ? sur 5 ans. Pour Lionel Fourny, directeur général des services du conseil général de Moselle, le noeud du problème pour les collectivités locales est de "demeurer attractives": "Le haut débit est un élément d'attractivité. Cela va coûter cher et il faut que l'Etat s'engage financièrement pour nous aider". L'internet à haut débit, via les lignes téléphoniques (ADSL), le câble ou la boucle locale radio, permet de se connecter au réseau avec une vitesse 5 à 20 fois plus rapide qu'avec une connexion téléphonique classique.

AFP :

http://fr.news.yahoo.com/020206/1/2h66e.html

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