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L'Internet à haut débit progresse fortement en France

Selon le rapport de l'ART, le nombre d'abonnés à l'Internet rapide a triplé en un an, passant d'environ 200.000 à 600.000. Ces abonnés représentent désormais 10% du nombre d'abonnements actifs, 13% des entreprises et 4% des résidentiels. L'ADSL tient le haut du pavé avec 400.000 abonnés contre 200.000 pour le câble (malgré les 8 millions d'abonnés aux bouquets TV). Si le haut débit se développe, il concerne encore en majorité les entreprises. Niveau prix, l'ART constate de fortes baisses pour le bas débit. Le forfait de 20 heures par mois a ainsi baissé de 69% entre 1999 et 2002 mais seulement de 5,3% entre 2001 et 2002. Cette stabilisation est selon l'Autorité "concomitante à la consolidation du marché entre un petit nombre d'acteurs disposant d'un pouvoir de marché conséquent, et à l'évolution du modèle économique général de l'accès à Internet". Les prix de l'ADSL de leurs côtés ont tendance à se stabiliser. Les offres proviennent principalement des câblo-opérateurs tels que Wanadoo et de FAI tels que Club-Internet, Liberty Surf, 9 Telecom et Infonie qui revendent les prestations d'accès, de collecte et de transport de trafic DSL de France Télécom. Aujourd'hui, le prix de marché des offres grand public se situe autour de 45 euros par mois pour un forfait illimité et un débit descendant de 512 Kbits/s. "Ce prix, qui se situe dans la moyenne européenne, a sans doute vocation à baisser, mais dans des conditions qui doivent permettre aux opérateurs de couvrir leurs coûts", rappelle l'ART. Et d'expliquer que le marché de l'ADSL grand public est actuellement dominé par Wanadoo avec une part de marché supérieure à 90 %: La question cruciale est d'éviter que ce marché devienne monopolistique", prévient l'ART. France Télécom, de son côté, indique que la PDM de Wanadoo est au premier trimestre 2002 de 70% prouvant que la concurrence se développe. L'Autorité rappelle que son objectif est d'améliorer les conditions d'accès à Internet grâce à la mise en oeuvre d'une concurrence effective. Cette concurrence effective n'existe pas encore pour l'ADSL. L'ART rappelle ses décisions quant aux tarifs de dégroupage imposés à France Télécom. Mais ces tarifs sont contestés par l'opérateur historique. Ainsi au 1er mai 2002, le nombre de lignes dégroupées était d'environ 650, principalement en région parisienne, ce qui reste très insuffisant pour développer une vraie concurrence. L'ART préconise d'ailleurs le développement d'infrastructures alternatives comme la boucle locale radio ou la câble "seul capable de concurrencer l'ADSL pour atteindre le grand public". Pour le régulateur français, la faible nombre de lignes dégroupées et la mauvaise volonté de France Télécom (concernant le dSL) ont pour conséquence un retard de la France par rapport au reste de l'Europe. Car si le haut débit se développe, sa croissance est moins soutenue qu'ailleurs. La France fait ainsi partie du "groupe de queue" (Italie, Espagne) avec 30% de foyers connectés, loin derrière les pays scandinaves et les Pays-Bas (60% de foyers connectés) et le groupe Allemagne, Royaume-Uni et Belgique (40%). La moyenne européenne est de 38%. Selon l'ART, "la France rattrape progressivement son retard grâce à un taux de croissance soutenu du nombre d'internautes de 3 à 4% par mois. Néanmoins, la France est pénalisée par un faible taux de pénétration des ordinateurs dans les ménages: 26% contre 49% au Royaume-Uni et 47,3% en Allemagne".

Silicon.fr :

http://www.silicon.fr/public/door?6004REQEVENT=&REQINT1=6369&REQSTR1=net2one

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