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L'IA pour détecter les comportements suicidaires sur les réseaux sociaux
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Facebook travaille depuis une dizaine d'années sur la détection des comportements suicidaires de ses membres. Mais ce n'est que depuis mars 2017 que ce géant du web utilise les capacités de l'intelligence artificielle. Jusqu'alors, le programme de détection des comportements suicidaires reposait sur le signalement par d'autres utilisateurs et l'interconnexion avec des plates-formes d'écoute et de soutien.
Malheureusement, le programme est souvent trop lent pour prévenir le passage à l'acte. Facebook se tourne vers l'IA pour passer à la détection pro-active, optimiser la rapidité de transmission des dossiers et lance une première expérimentation aux Etats-Unis. Les messages écrits ou vidéos de tous les membres sont donc systématiquement analysés pour identifier et hiérarchiser, avant tout signalement humain, des comportements suicidaires.
Et ce programme d'IA porte ses fruits, puisque en moyenne, les dossiers de ces personnes sont transmises deux fois plus rapidement aux structures locales de prises en charge. Facebook a décidé en novembre dernier de généraliser l'expérimentation à l'ensemble de son réseau sauf en Europe où la législation ne le permet pas.
C'est probablement suite à cette initiative que le Canada a lui aussi décidé de lancer sa propre expérimentation. Selon un contrat public établi avec Advanced Symbolics, une entreprise spécialisée en Intelligence Artificielle, le gouvernement canadien vient de lancer les étapes préliminaires d'un programme visant à détecter les comportements suicidaires sur les réseaux sociaux.
Les premières étapes consistent à modéliser les comportements à risque puis à les comparer aux données publiques, préalablement anonymisées issues des réseaux sociaux.
L'entreprise, spécialisée en étude de marché et en enquête d'opinion, a 6 mois pour valider les modèles et segmenter la population canadienne en sous groupe homogène par rapport au risque de suicide. Elle devra présenter une maquette d'un rapport mensuel permettant au gouvernement canadien de disposer pour chaque groupe d'une vision dynamique des modèles utilisés, des facteurs de risque et de prévention.
Cette maquette servira à évaluer l'utilité de la mise en place d'une surveillance continue, systématique et automatisée des comportements suicidaires des canadiens sur le web public.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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