Homme
- Anthropologie et Sciences de l'Homme
- Anthropologie & Paléontologie
L'IA bouleverse l'archéologie en retrouvant des civilisations perdues
- Tweeter
-
-
0 avis :
L’intelligence artificielle (IA) et les technologies d’imagerie avancée sont en train de chambouler le monde de l’archéologie. Grâce à ces outils, plus besoin de creuser à tout-va pour dénicher des sites cachés : on peut désormais explorer sans bêcher. Une vraie aubaine pour les chercheurs ! Des endroits comme le Quart Vide (ou Rub al-Khali), ce désert immense de 650 000 km² à la frontière nord de la péninsule arabique, ou encore les steppes infinies de Mongolie, sont maintenant accessibles aux archéologues du XXIe siècle. Les déserts comme le Rub Al-Khali ne facilitent pas la tâche des archéologues classiques. Avec leurs vastes étendues qui s’étirent sur des centaines de milliers de kilomètres carrés, ils restent largement inexplorés. Les méthodes traditionnelles d’excavation sont souvent fastidieuses, coûteuses et prennent un temps fou, laissant ainsi un tas de trésors historiques sous le sable.
Mais voilà que le radar à ouverture synthétique (SAR) change la donne ! Ce bijou technologique utilise des signaux radar pour produire des images haute résolution capables de traverser végétation, glace ou sable, dévoilant ainsi ce qui se cache en dessous. Mixer algorithmes d’apprentissage automatique et technologie SAR ? C’est le combo gagnant pour une nouvelle ère archéologique. Ces algorithmes décortiquent les données SAR pour repérer motifs et anomalies pouvant trahir la présence de structures humaines enfouies. En s’appuyant sur des sites déjà connus, ils identifient ces structures avec une précision étonnante.
Prenons le désert de Dubaï par exemple : cette techno a permis d’y découvrir des traces d’activité humaine vieilles de 5 000 ans. Des anciens établissements et routes ont été mis au jour grâce à un algorithme nourri par les données du site Saruq Al-Hadid. La précision atteint même jusqu’à 50 centimètres, permettant la création de modèles 3D bluffants. Cette technologie ne se contente pas juste d’identifier quelques sites perdus ; elle aide aussi à cartographier d’anciens réseaux commerciaux. Sur la péninsule arabique par exemple, elle a retracé les chemins reliant divers établissements historiques, offrant ainsi un éclairage nouveau sur les échanges passés.
En Mongolie aussi, cette approche a révélé des milliers de sites médiévaux potentiels, apportant un nouvel éclairage sur les routes commerciales historiques liées à la Route de la Soie. Amina Jambajantsan, doctorante dans ce projet, utilise assidûment l’apprentissage automatique pour détecter ces lieux chargés d’histoire. Même si cette technologie promet monts et merveilles, elle n’est pas sans défis. Les coûts élevés liés aux satellites et au traitement des données sont un frein majeur. Et puis interpréter toutes ces données correctement reste complexe ; certaines formations naturelles peuvent ressembler étrangement à des structures humaines. Malgré tout ça, son potentiel reste énorme. Comme le souligne Diana Francis : « Nous avions besoin d’un guide pour orienter nos recherches ». À Dubaï, si les structures prédites par l’algorithme sont confirmées lors des fouilles prévues au complexe Saruq Al Hadid prochainement, cela pourrait ouvrir plein d’autres pistes dans des régions comme l’Arabie Saoudite, l’Égypte, ou encore les déserts africains. L’utilisation du SAR en archéologie intéresse déjà beaucoup d’experts du domaine. Amy Hatton trouve cette technologie « vraiment excitante ».
Un porte-parole de l’UNESCO résume bien son potentiel : « L’IA peut améliorer grandement notre capacité à protéger et comprendre notre patrimoine culturel ». Cette alliance entre tradition et innovation promet donc bien plus qu’une simple avancée technique : c’est toute notre compréhension du passé humain qui pourrait être enrichie tout en préservant notre héritage culturel pour ceux qui viendront après nous.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Anthropologie & Paléontologie
- Partager :