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L’hespéridine, bouclier naturel pour bloquer les principaux symptômes de la COVID-19 ?
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Une nouvelle étude clinique a débuté dans la région de Montréal afin de tester le potentiel de l’hespéridine pour bloquer les principaux symptômes de la COVID-19. Cette molécule, présente naturellement dans la pelure des agrumes, possède des propriétés qui en font un candidat prometteur, explique Jocelyn Dupuis, le chercheur principal de l’étude pilotée par l’Institut de cardiologie de Montréal.
D’abord, l’hespéridine possède une action anti-inflammatoire reconnue. « C’est très intéressant pour la COVID-19 qui, dans certains cas, provoque une réaction exagérée du système immunitaire du malade », dit le Docteur Dupuis en entretien au Devoir. Des études préliminaires montrent déjà que la molécule peut réduire le niveau de certaines cytokines libérées par le corps lors de réactions inflammatoires.
D’autre part, l’hespéridine inhibe une enzyme essentielle à la multiplication du SRAS-CoV-2. Des simulations informatiques ont également révélé que la molécule avait une forme lui permettant peut-être de s’interposer entre le coronavirus et les récepteurs à la surface des cellules humaines. L’essai clinique permettra de confirmer si ces propriétés avantageuses se traduisent en une capacité véritable à bloquer la maladie.
« L’hespéridine est un produit qui existe déjà dans la nature, il est disponible en grande quantité et à peu de coût. S’il se révèle efficace, il pourrait non seulement être utile pour traiter la COVID, mais aussi pour d’autres affections inflammatoires », fait valoir le Docteur Dupuis. Un autre essai clinique impliquant cette molécule est en cours en Égypte, mais l’expérience québécoise est autrement inédite. Les participants prendront des doses quotidiennes de 1 g (l’équivalent de 2 à 3 litres de jus d’orange) ou bien un placébo.
Même si le chercheur connaît le potentiel de l’hespéridine depuis le printemps dernier, il a eu du mal à rassembler les fonds nécessaires à l’essai clinique, qui vise à recruter 216 volontaires atteints de la COVID-19. Pourtant, une bonne partie de notre pharmacopée provient plus ou moins directement de la nature, rappelle-t-il.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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