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L'exposition à la pollution automobile augmenterait le risque de cancer de la prostate

Une étude réalisée par Marie-Élise Parent, Professeure à l'INRS-Institut Armand-Frappier au Québec, vient de mettre en lumière un lien surprenant entre le niveau de pollution liée aux transports et le risque de cancer de la prostate.

Ce travail original a pu montrer qu'au Canada, le risque de cancer de la prostate augmente de 47 % pour chaque hausse du niveau d'exposition de cinq parties par milliard de dioxyde d'azote, une substance chimique émise par les véhicules à moteurs thermiques.

Pour parvenir à cette étonnante conclusion, les chercheurs québécois ont formé deux groupes. Le premier regroupait 803 hommes atteints d'un cancer de la prostate et le second comptait 969 personnes en bonne santé.

En analysant les dossiers médicaux de tous les participants à cette étude et en recoupant ces données avec les lieux d'habitation des individus, les chercheurs ont pu montrer une forte corrélation entre le niveau d'exposition à la pollution liée à la circulation automobile et le risque de développer un cancer de la prostate.

Selon ces chercheurs, ce lien de causalité pourrait s'expliquer par l'effet perturbateur des différents composants chimiques contenus dans les gaz d'échappement des véhicules sur les mécanismes hormonaux impliqués dans le cancer de la prostate.

D'une manière plus générale, ces recherches confirment le lien, officiellement reconnu par l'OMS le 19 octobre dernier, entre l'exposition prolongée à la pollution de l'air et le risque de développer certains cancers, indépendamment des autres facteurs de risques connus, comme le tabac, l'alcool ou l'alimentation.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

INRS

IARC

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