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L'exercice protège du cancer du sein dès la puberté
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Le risque peut même diminuer de plus de 50 % chez celles qui sont physiquement très actives (trois à quatre heures d'exercices vigoureux par semaine). Par contre, on était moins certain de l'effet protecteur de l'exercice dans le cas du cancer du sein qui survient avant la ménopause, un type de cancer souvent plus agressif et donc plus difficile à traiter.
Or, voilà qu'une étude d'envergure publiée dans The Journal of the National Cancer Institute nous apprend que l'exercice diminue aussi le risque de développer un cancer du sein avant la ménopause chez les femmes qui ont pris cette bonne habitude très tôt.
Menée auprès de 65 000 infirmières âgées de 24 à 42 ans, l'étude a démontré que celles qui ont été physiquement actives entre 12 et 25 ans diminuaient de 23% leur risque de développer ce type de cancer comparativement aux femmes qui ont été sédentaires pendant la même période.
Les auteurs de l'étude croient que l'exercice protège les jeunes femmes contre le cancer du sein parce qu'il agit comme un anti-oestrogène naturel. Précisons que les oestrogènes ne causent pas le cancer du sein, mais ces hormones stimulent la division des cellules ou mitoses dans le sein, notamment. En présence d'un îlot de cellules précancéreuses, plus il y a de mitoses, plus il y a un risque qu'un dérèglement malin survienne.
L'effet anti-oestrogène de l'exercice s'explique de deux façons. Premièrement, celui-ci aide à maintenir un poids santé en augmentant la dépense calorique hebdomadaire. Ce qui fait que les femmes physiquement actives ont des réserves de graisse moins importantes que les femmes sédentaires.
Or, ces réserves sont une source importante de production d'oestrogènes. Les cellules grasses peuvent en effet, sous l'action d'une enzyme, fabriquer de l'estradiol, la forme d'oestrogène la plus active dans la division cellulaire. Bref, si les réserves de graisse sont petites, il y a moins d'oestrogènes dans le sein.
Deuxièmement, l'exercice diminue la quantité d'oestrogènes produite par les ovaires, ce qui réduit le nombre de cycles menstruels que la femme aura dans sa vie. Ainsi, à l'âge de la puberté, l'exercice retarde d'environ deux ans le déclenchement des règles chez les jeunes filles physiquement très actives.
Les cas, assez fréquents, d'arrêt des menstruations ou de menstruations irrégulières chez les athlètes confirment d'une façon spectaculaire que l'exercice ralentit la production d'oestrogènes dans les ovaires. Par exemple, 42% des marathoniennes de haut niveau vivent un arrêt temporaire des menstruations contre seulement 2 % chez les joggeuses occasionnelles.En somme, il y a des facteurs de risque qu'on ne peut pas contrôler, par exemple une histoire familiale de cancer du sein. Mais il y en a d'autres qui dépendent de nous. Faire de l'exercice et conserver un poids santé compte parmi ceux-là.
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- Publié dans : Médecine
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