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L'Europe veut son propre système de navigation par satellites
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Créé par les Etats-Unis à la fin des années 70 pour leurs besoins militaires, le GPS permet de mesurer, à tout moment et n'importe où sur la surface du globe terrestre, les coordonnées en trois dimensions (latitude, longitude et altitude) du porteur d'un appareil de réception et de traitement des signaux émis par des satellites en orbite à 20 000 kilomètres de la Terre. Les civils y ont accès depuis 1990. En captant les signaux provenant de quatre des vingt-quatre satellites du réseau GPS, ces appareils fournissent une localisation avec deux niveaux de précision. Le plus fin, réservé aux militaires, grâce à un cryptage des signaux, atteint officiellement environ 20 mètres en horizontal et 30 mètres en vertical . Pour les civils, ces valeurs passent respectivement à 100 et 150 mètres. Qu'un tel système soit contrôlé par l'administration - qui plus est militaire - d'une tierce nation pose, selon la Commission, " de sérieux problèmes, à la fois de souveraineté et de sécurité ". La CE note, par ailleurs, que le GPS actuel " ne répond pas entièrement aux besoins civils en matière de performances ". Ses recommandations visent à affranchir l'Europe des " risques de modifications du service et d'une éventuelle augmentation excessive du prix à payer pour l'utiliser ". La création d'un GNSS propre mettrait, en outre, les industriels européens en position favorable pour s'imposer sur le marché des applications civiles de la navigation par satellites - marché qui promet d'exploser aux environs de 2005. La CE propose donc de créer une constellation qui pourrait entrer en service en 2008 et qu'elle baptise Galileo .Le conseil des ministres des transports de l'Union européenne (UE) se réunira en juin pour statuer sur cette proposition . Suivant l'option choisie, Galileo pourra compter de 21 à 36 satellites en orbite moyenne, associés à 3 ou 9 satellites géostationnaires, et coûtera entre 1,6 et 2,2 milliards d'euros (10,5 à 14,5 milliards de francs).Galileo prendrait le relais d'Egnos (European Geostationary Overlay Service), le projet mené par l'Agence spatiale européenne (ESA), démarre actuellement. Le GPS américain et le Galileo européen seront compatibles. Cela permettra aux utilisateurs de bénéficier de la somme des satellites des deux constellations, d'où une amélioration sensible des performances. Mais, en cas de crise conduisant à la dégradation accentuée du service GPS par les Etats-Unis, l'Europe disposera d'un outil assez performant pour continuer à satisfaire seule à ses besoins.
(Le Monde)
http://www.lemonde.fr/actu/sciences/gps/index.html
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