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L'avion à hydrogène à l'étude

Trente-cinq partenaires de l'industrie et de la recherche se rassemblent autour du projet d'avion propulsé par hydrogène liquide. Cet avion du futur, qui a pour nom Cryoplane fait l'objet d'un projet européen d'une durée de deux ans. Il jettera les bases des futures recherches qu'il sera nécessaire de mener pour développer les nouvelles technologies relatives. L'étude de cet avion répond à l'inquiétude liée à l'augmentation du trafic, conjointe aux questions d'environnement, voire même à la rarification des carburants fossiles. L'objectif du projet est d'analyser le nouveau système dans ses grandes composantes, l'architecture de l'avion devant être revue tant au niveau du stockage, que du système de combustion, que de la sécurité. L'avantage de l'hydrogènecomme carburant est de rejeter très peu de CO2, CO, SO2, de suie et d'hydrocarbures non brûlés, à condition qu'il soit produit, à terre, à l'aide d'énergies renouvelables . Quant aux NOx, les oxydes d'azote, le développement spécifique de chambre à combustion, avec préchauffage, devra limiter ses émissions. La minimisation d'oxydes d'azote par une " combustion pauvre " a été montrée dans le cadre du projet pilote EuroQuebec Hydrogène ainsi que par l'établissement universitaire d'Aix-la-Chapelle qui a fait fonctionner des turbines auxiliaires complètes avec de l'hydrogène. Pour des raisons de stockage, l'hydrogène doit être liquide et stocké à -253°C. A énergie égale, l'hydrogène prend quatre fois plus de volume que le kérosène, mais pèse 2,8 fois moins. Ce gain de poids sera cependant en partie absorbé par le système de réservoir et de combustion. Sur le plan de la sécurité, l'hydrogène présente un bien meilleur bilan que le kérosène. Pour convaincre et conjurer la mauvaise image donnée par l'incendie du dirigeable Hindenburg de 1937, cité au palmarès des catastrophes, le communiqué rappelle que 62 des 97 passagers ont survécu à l'incendie qui a enflammé les 200 000 m3 d'hydrogène, sans explosion. L'incidence réelle de la vapeur d'eau sur l'effet de serre. La vapeur d'eau dans la stratosphère est un fort contributeur de l'effet de serre. Elle n'y subsiste que pour une durée limitée (6 mois, contre 100 ans pour le dioxyde de carbone). Mais dans le processus de combustion de l'hydrogène, celle-ci est rejetée en quantité importante : 2,6 fois plus qu'avec le kérosène.

Industries et Techniques :

http://www.industries-techniques.com/site/quotidien/page.cfm?

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