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L'armée américaine développe sa propre interface cerveau-machine
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Depuis quelques années, les interfaces cerveau-machine (ICM), reliant un cerveau et un dispositif électronique externe (ordinateur, exosquelette, etc.) sont passées de l'état de science-fiction à réalité. En France, le laboratoire Clinatec a récemment fait marcher un tétraplégique avec son ICM. Aux États-Unis, certains vétérans de l'armée ayant perdu une jambe peuvent désormais remarcher grâce à des implants neuronaux. Mark Zuckerberg et Elon Musk ont eux-mêmes lancé des programmes de recherche en ICM. On ne s'étonnera pas que le Pentagone se penche aussi sur ces systèmes qui, grâce à une puce électronique, permettent de créer un lien nouveau entre être humain et machine.
Selon une enquête publiée dans la MIT Tech Review, la Darpa, l'organisme de recherche et développement du Pentagone, financerait plusieurs programmes d'interface ayant notamment pour but de contrôler des drones grâce au cerveau. Lancé en mars 2018, le programme Next-Generation Nonsurgical Neurotechnology (N3) a pour but de développer des ICM qui n'ont pas besoin d'intervention chirurgicale pour être implantées sur l'être humain.
Six équipes éparpillées à travers le pays réalisent des essais en utilisant différentes méthodes afin d'atteindre cet objectif. L'une d'elles, au sein de la Carnegie Mellon University, cherche à utiliser des signaux électriques et des ultrasons pour faire fonctionner une ICM non invasive à l'aide d'un casque.
Ces recherches sont poursuivies dans un but militaire, affirme l'enquête. La Darpa y a investi pas moins de 104 millions de dollars sur une année. « Travailler avec des drones et des essaims de drones fonctionnant à la vitesse de la pensée plutôt qu'à celle d'un appareil mécanique - voici le genre de choses sur lesquelles nos recherches portent », explique le Docteur Al Emondi, directeur du programme N3.
C'est la première fois qu'un pays occidental se lance dans le développement d'une interface cerveau-machine militaire. Selon le site américain Defense One, qui écrivait récemment sur les recherches d'universitaires pour créer un ICM capable de contrôler des véhicules, la Chine « cherche également à exploiter les avantages respectifs des intelligences de l'humain et des machines pour créer un processus de décision militaire futuriste ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Cybersciences
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