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L'apport de L'Internet aux administrations étrangères
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Une étude réalisée pour le Commissariat Général au Plan fait le point sur les modes d'utilisation d'internet par les administrations de neuf pays développés. Cette étude montre que les autres pays progressent très vite dans ce domaine, et qu 'Internet est considéré comme une source d'innovation "douce" dans l'administration: il la rapproche du citoyen (appelé souvent client), il assure une plus grande transparence et une plus grande rapidité. Il permettra une baisse des coûts, mais à plus long terme en raison de l'obligation de maintenir en parallèle les procédures traditionnelles "courrier papier". l'Internet est aussi vu comme une composante de la "politique industrielle" de l'Etat. L'administration, le plus gros client au plan national, doit montrer l'exemple et entraîner le pays vers la société de l'information. Cette réinvention de l'administration souhaitable, et maintenant rendue possible par l'Internet, ne sera pas facile. Le système d'information de l'administration, les pratiques, la culture sont centrés sur l'administration elle-même, alors que l'Internet est naturellement ouvert à l'extérieur. Tous les pays mettent donc en avant la nécessité de réviser les procédures, de sensibiliser et former des agents aux nouvelles formes de communication. En ce qui concerne les politiques de diffusion de l'information publique, la question qui a motivé initialement cette étude, celles-ci restent encore mal définies. Aucun pays à notre connaissance n'a produit de nouvelles règles de diffusion de l'information à la suite du développement de l'Internet qui remet en cause toute la chaîne de production et de diffusion de l'information. S'il y a unanimité pour dire que l'information produite par le Parlement (et souvent aussi celle de la justice) doit être gratuite, il y a pour les autres des pratiques variables. A une extrémité, on trouve les Etats-Unis qui ont traditionnellement une politique de gratuité: ils y voient un moyen de renforcer la démocratie. Il s'ajoute le principe que ce qui a été payé par le contribuable ne peut pas l 'être une deuxième fois. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas aux Etats-Unis de valeur ajoutée marchande développée à partir de l'information publique: ce pays possède un secteur marchand de l'information publique, la valeur marchande résultant de l'addition à l'information publique d'une valeur ajoutée privée. A l'autre extrême on trouve la Grande-Bretagne: son secteur de l'information administrative est invité à se financer, au moins en partie, par la vente de ses informations. A côté de ces considérations générales l'étude a permis de souligner quelques pratiques. La démarche suivie aux Etats-Unis pour inventer une nouvelle administration à partir de la communication sur l'Internet, est conduite sur la durée par le vice-président Al Gore. On note aussi aux Etats-Unis la diversité des actions entreprises: laboratoires pilotes de l'innovation, promotion de champions, multiplication des conférences et des séminaires de formation et sensibilisation... Au niveau de la présentation et des contenus des webs, un déplacement en Amérique du Nord montre un rôle plus limité donné à l'image, un souci de permettre une navigation par le seul pointage sur des menus en mode "texte", la présence quasi-systématique d'un "moteur de recherche" et souvent une carte du site et un accès par lexique. Les points d'entrée (prototypes du "guichet unique") de l'administration sont mis en avant. Ils ont généralement des noms courts et évocateurs: www.business.gov est le point d'entrée des informations à destination des entreprises américaines, www.sg est le point d'entrée de tous les sites sur Singapour. Les Etats-Unis et l'Australie ont aussi des projets de structuration de l'information pour faciliter la recherche (Global Information Locator Service par exemple pour les USA). La question de sécurité des transactions avec l'administration ralentit la mise en place des procédures en ligne. Plusieurs pays (et notamment ceux d'Europe du Nord) ont de grands projets de "carte à puce du citoyen". Israël s'oriente vers un procédé moins ambitieux: l'introduction facultative d'une identification administrative dans les cartes bancaires. Mais en règle générale, il semble bien que l'on puisse reprendre à notre compte l'idée que la société de l'information sera peut être sans papier, mais pas sans carte à puce.
rapport disponible sur le site:
http://www-leibniz.imag.fr/PLAN/som.htm
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