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L'AP-HP expérimente une technique d'IA d'aide à la détection précoce du cancer colorectal
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Le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme et le troisième chez l'homme, selon l'Institut national du cancer. Le dépistage est une étape cruciale pour réduire le taux de mortalité chez les malades. Pour y parvenir, deux hôpitaux parisiens – Avicenne et Cochin – ont expérimenté Gi Genius en août et septembre 2019. Cet outil a été conçu par Cosmo Pharmaceuticals, une société irlandaise spécialisée dans les troubles gastro-intestinaux.
Il s'agit d'une technique d'intelligence artificielle d'aide à la détection du cancer colorectal. "C'est une re--création de diagnostics à partir d'images brutes sans interprétation. Pour l'instant, c'est juste de la détection : normal ou pas normal", explique Robert Benamouzig, chef du service gastro-entérologie à l'hôpital universitaire Avicenne.
Concrètement, ce petit boîtier est associé directement au matériel habituel pour faire une coloscopie. Il va permettre de détecter et signaler automatiquement, en temps réel, toute anomalie évocatrice de polypes colorectaux. Lorsque le dispositif décèle une excroissance inhabituelle, il projette un cadre vert autour de la zone concernée et émet un bip sonore.
"Finalement, c'est une aide à la standardisation de la qualité", explicite Robert Benamouzig. Cette sorte de second observateur augmente le taux de détection des anomalies. Le professeur de médecine est très clair sur ce sujet : "Lorsque l'on fait un examen en tandem, on retrouve 10 à 20 % de lésions en plus à la deuxième coloscopie". Gi Genius possède une sensibilité de 99,7 %. "Le système ne rate presque aucun polype", traduit le médecin. Cette sécurité est essentielle car les endoscopies – coloscopie et fibroscopie – concernent moins de deux millions de Français par an.
"Au plan théorique, c'est la première irruption pragmatique de l'IA en endoscopie", déclare Robert Benamouzig. Selon lui, ce dispositif n'est qu'un début. Gi Genius aurait "trois niveaux d'intelligence" possibles. Le premier, déjà atteint, est l'aide à la détection. Le second palier est celui de la caractérisation et le dernier est la proposition d'un diagnostic au professionnel de santé. "Demain, ce sont ces bandes d'images qui permettront de décrire l'histoire naturelle des phénomènes", se projette le Professeur. Pour atteindre cet ultime palier, l'utilisation des données médicales des patients seront indispensables via l'Entrepôt de données de santé (EDS) de l'AP-HP.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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