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L'anxiété est-elle héréditaire ?
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Une étude de l’Université de Wisconsin-Madison a montré, chez le singe, que le risque d’anxiété et de dépression est transmis des parents aux enfants. Ces travaux ont également identifié la base génétique de cette anxiété héréditaire.
L’auteur principal, le Docteur Ned Kalin, psychiatre, espère que la découverte de ces fondements neuronaux de l’anxiété héritée pourra permettre le développement de traitements plus sélectifs. Ses précédentes recherches avaient déjà montré que le tempérament anxieux est hérité et qu’environ la moitié des enfants qui souffrent d’anxiété extrême vont développer des troubles psychiatriques liés au stress plus tard dans la vie.
En étudiant près de 600 jeunes singes appartenant à une grande famille multi-générationnelle, son équipe constate que près de 35 % des tendances à l’anxiété peuvent s’expliquer par l’histoire et les relations familiales. Pour identifier les facteurs génétiques à l’origine des plus de 50 % restants, les auteurs ont exposé les jeunes singes à des situations légèrement stressantes, comparables à celles que des enfants pourraient rencontrer. Et, durant ces expériences, ils analysaient par imagerie l’activité cérébrale des jeunes singes afin d’identifier les zones du cerveau associées aux différents niveaux d’anxiété.
L'étude précise enfin que cette anxiété innée n’est pas forcément un inconvénient : elle peut être considérée comme un avantage évolutif, car elle contribue à mieux gérer le risque, commentent les auteurs, mais, en cas de suractivité du système identifié, elle devient problématique car elle est source de troubles anxieux et de dépression.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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