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L’anxiété : cause ou symptôme de maladie d’Alzheimer ?

Selon une étude présentée lors de la réunion annuelle de la société de radiologie d’Amérique du Nord, l'anxiété pourrait accélérer l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Pour cette recherche, 339 personnes, âgées de 72 ans en moyenne, ont été recrutées. Toutes souffraient a minima d’une déficience cognitive de faible gravité ; au cours de l’étude, 72 participants ont développé une maladie d’Alzheimer.

Les chercheurs ont analysé les IRM des différents participants pour évaluer la taille de l’hippocampe et du cortex enthorinal, car ces deux zones sont associées à la formation des souvenirs. Ils ont également détecté la présence de l’allèle ApoE4, l’un des marqueurs génétiques de la maladie d’Alzheimer. Pour déterminer si les patients souffraient d’anxiété, les scientifiques ont eu recours à des sondages cliniques.

Ces travaux montrent que les patients atteints de troubles cognitifs de faible gravité et de symptômes anxieux ont développé la maladie d’Alzheimer plus rapidement que les personnes ne souffrant pas d’anxiété, indépendamment de la présence ou non du facteur de risque génétique et du volume cérébral. Mais l'étude ne peut trancher, pour le moment, sur la nature du lien entre l’anxiété et Alzheimer. « Nous ne savons pas si l’anxiété est un symptôme, en d’autres termes, leur mémoire se dégrade et ils deviennent anxieux, ou si l’anxiété provoque le déclin cognitif », explique Maria Vittoria Spampinato, autrice principale de l’étude.

Le lien entre anxiété et maladie d’Alzheimer a déjà été démontré en 2018. Des chercheurs de l’Université de Cambridge avaient prouvé que l’anxiété était un facteur de risque pour la maladie d’Alzheimer et pour la démence vasculaire.

Pour les auteurs de la recherche la plus récente sur le sujet, il est important de détecter l’anxiété chez les seniors. « Les personnes âgées sont régulièrement testées pour la dépression dans les hôpitaux, mais peut-être faudrait-il soumettre cette population vulnérable à des tests d’anxiété », souligne Jenny L.Ulber, co-autrice de l’étude. Détecter l’anxiété précocement pourrait permettre de ralentir l’apparition ou le développement des troubles cognitifs.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Daily

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