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L'allaitement réduit les risques cardiovasculaires chez la mère
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Selon une étude de l’Université du Texas, l'allaitement permettrait de diminuer le risque de maladie cardiovasculaire chez les femmes. Alors que de nombreuses études mettent en lumière les multiples bénéfices de l’allaitement pour le bébé, cette étude documente dans le détail comment l’allaitement et sa durée impactent l’adiposité viscérale et le risque cardiovasculaire chez la mère.
L’auteur principal, le Docteur Duke Appiah, rappelle les preuves épidémiologiques du risque plus faible de maladies cardiovasculaires et de diabète chez les femmes qui allaitent. Ici, son équipe a cherché à mieux comprendre les mécanismes sous-jacents à cet effet protecteur. Les chercheurs ont fait l’hypothèse qu’un excès de graisse, en particulier de graisse viscérale et péricardique, pourrait contribuer à expliquer cette association.
La graisse viscérale, souvent appelée graisse active, peut accroître le risque de maladie cardiovasculaire, de crises cardiaques, de diabète de type 2, d’AVC, de cancer du sein et colorectal et de maladie d'Alzheimer. Bien qu'elle puisse s'accumuler dans les artères, la graisse viscérale est généralement stockée dans la cavité abdominale à proximité d'organes critiques tels que l'estomac, le foie et les intestins. La graisse péricardique définie comme un dépôt de tissu adipeux situé à l'extérieur du cœur, peut également influer sur le risque de troubles cardiovasculaires.
« Nous savons que ces deux types de graisse, associés à différents organes, contribuent aux maladies cardiométaboliques, nous voulions donc préciser les effets de l'allaitement sur ces types de graisses ». L’identification d’un effet bénéfique et d’un mécanisme physiologique par lequel l'allaitement affecte la santé apporterait un soutien supplémentaire -si besoin- à l’allaitement maternel.
Ces travaux montrent que l'allaitement affecte la prise de poids corporel : ainsi, les femmes qui allaitent prennent en général moins de poids, donc présentent une moindre accumulation de graisse dans l'abdomen ou autour du cœur. L'étude CARDIA menée sur une durée de suivi de 30 ans montre que la durée de l’allaitement est associée à un risque de diabète de type 2 réduit de moitié, chez les femmes, indépendamment de leur profil métabolique et de leur IMC avant la grossesse, et d’autres facteurs de confusion possibles comme les facteurs socio-économiques et le mode de vie.
L’allaitement empêche également le développement futur de maladies cardiovasculaires chez les femmes en inversant l'hypertriglycéridémie pendant la grossesse en éliminant l'excès d'acides gras dans la production de lait maternel et en empêchant la réduction du cholestérol lipoprotéique de haute densité (bon cholestérol) après l'accouchement.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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