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L'alimentation est bien une composante majeure du vieillissement
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Selon une étude de l'université de Californie San Fransisco, adopter une alimentation saine, notamment raisonnable en sucres, est liée à un âge biologique plus jeune. Au-delà de réaffirmer l’importance d’une alimentation variée et équilibrée, pauvre en aliments ultra-transformés, la recherche, publiée dans le JAMA Network Open, décrypte un lien entre le fait de suivre un régime alimentaire riche en vitamines et minéraux, en particulier un régime sans excès de sucre ajouté, et un âge biologique plus jeune au niveau cellulaire.
Ces travaux ont examiné comment 3 mesures visant une alimentation saine affectent « l’horloge épigénétique » – une mesure biochimique permettant d’évaluer à la fois la santé et la durée de vie : la conclusion est claire : plus « on mange bien » et plus les cellules restent jeunes.
Un nutriment retient l’attention dans cette corrélation : le sucre, dont chaque gramme consommé quotidiennement est associé à une augmentation de l’âge épigénétique. L’auteur principal, Dorothy Chiu, chercheur à l’UCSF Osher Center for Integrative Health précise ici : « Les régimes alimentaires examinés correspondent aux recommandations existantes pour prévenir les maladies et promouvoir la santé. Nos travaux soulignent en particulier la puissance des nutriments antioxydants et anti-inflammatoires. Du point de vue de la médecine du mode de vie, il est encourageant de voir comment adhérer aux recommandations nutritionnelles peut favoriser un âge cellulaire plus jeune que l’âge chronologique ».
L’étude a été menée auprès de 342 participants ayant renseigné leur consommation de différents groupes d’aliments et nutriments. Les données alimentaires ont été rapprochées de mesures de l’horloge épigénétique, obtenues à partir d’échantillons de salive. Le régime alimentaire a été évalué à l’aide d’un « indice nutritionnel épigénétique (ENI) », basée sur les nutriments (et non les aliments) liés aux processus antioxydants ou anti-inflammatoires et à l’entretien et à la réparation de l’ADN. Il s’agissait notamment des vitamines A, C, B12 et E, de l’acide folique, du sélénium, du magnésium, des fibres alimentaires et des isoflavones. L’analyse révèle que les participants consommaient en moyenne 61,5 grammes de sucre ajouté par jour, avec, cependant, une fourchette large, de 2,7 à 316 grammes de sucre ajouté par jour -vs la directive de consommation maximale de 50 grammes de sucre ajouté par jour.
La consommation d’aliments avec sucre ajouté est associée à un vieillissement biologique accéléré, même dans le cadre d’un régime alimentaire par ailleurs sain ; ces processus épigénétiques semblent réversibles, l’élimination de 10 grammes de sucre ajouté par jour pourrait ainsi permettre un recul de l’horloge biologique de 2,4 mois, en cas de maintien de la mesure au fil du temps. Il n’est pas question de bannir totalement le sucre de son alimentation, mais de respecter les recommandations nutritionnelles, précisent les chercheurs. « Nous savions que des niveaux excessifs de sucres ajoutés sont liés à une détérioration de la santé métabolique mais un tel excès accélère aussi le vieillissement épigénétique. Se concentrer sur les aliments riches en nutriments essentiels et pauvres en sucres ajoutés pourrait être un principe pour mieux s'alimenter pour vivre plus longtemps ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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