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L'ADSL, un concurrent pour le satellite, le câble et la TNT
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Dépassé le numérique de terre, le câble et le satellite. La télévision sortira demain de la ligne téléphonique dans les foyers. TF1, CanalSatellite, 9Online, France Télécom, Free, Club-Internet, mais également les professionnels du cinéma, sont en ébullition. Les premiers tests de diffusion de programmes de télévisions via des technologies ADSL améliorées sont en cours. TF1 lance la sienne dans quelques semaines, nom de code DreamTV, et France Télécom fait de même dès le début de l'année 2003. Mais, le plus avancé sur ce terrain, c'est l'opérateur Internet Free, qui propose déjà des offres ADSL très haut débit, capable d'atteindre en moyenne une bande passante sept fois supérieure ce que l'on connaissait, pour 30 euros par mois. A TPS, on surveille bien évidemment tout ça. Mais loin d'être alarmant, le bouquet satellitaire considère l'ADSL «comme un nouveau challenge. Un terrain propice au développement de notre produit, bien que le satellite soit notre distributeur primaire et essentiel», souligne Guillaume de Posch, directeur des programmes. «Aujourd'hui nous sommes partenaires de l'expérience DreamTV avec TF1 et Ldcom, mais si les données technologiques sont encourageantes, il faut prendre garde à ne pas trop devancer le marché. Ce qui est important, aujourd'hui, c'est de savoir s'il existe un marché. C'est un tournant majeur qu'il faut négocier avec intelligence», explique Guillaume de Posch. Pour ce faire, TPS s'interroge encore pour savoir s'il est préférable d'aller sur l'ADLS en tant qu'éditeur de chaînes ou bien comme distributeur. Ce qui ne pourrait se faire qu'en partenariat avec un opérateur de télécommunications. La diffusion de programmes de télévision par la ligne de téléphone possède un potentiel de services encore inconnu pour les téléspectateurs. Le nombre de chaînes ne se heurte à aucun frein technologique. Il pourrait donc y avoir autant de canal disponible pour le consommateur final que sur le satellite. L'interactivité en plus. La société italienne Ibiscom en fait la démonstration depuis près de deux ans. Sous la marque FastWeb, elle propose à plus de 100 000 abonnés de Rome et de Milan l'intégralité du bouquet satellite, Telepiù. Avec, en plus pour les abonnés, deux lignes téléphoniques, un accès Internet pour ordinateurs, un service de vidéo à la demande et, cerise sur le gâteau, un lecteur de DVD. Le tout pour un prix à peine supérieur à celui du bouquet Telepiù sur le satellite. Cela ressemble à un miracle pour l'amateur de divertissement audiovisuel et, à vrai dire, ça n'en est pas très loin si l'on regarde sur les trente-six prochains mois. Ce prodige technologique est rendu possible grâce au potentiel de la bonne vieille paire de fils cuivrés à laquelle près de 99,9% de la population française est abonnée. Ainsi, l'ADSL poussée dans ses retranchements permet de transmettre suffisamment d'information numérique pour voir une chaîne de télévision de qualité DVD tout en conservant une ligne vocale et aussi un accès Internet. Soit davantage que n'en propose le câble ou surtout la télévision de numérique terre. Atout majeur pour la télévision par ADSL, elle s'appuie sur «des technologies largement industrialisées et rentabilisée», explique-t-on au sein de l'équipe DreamTV, «il n'y a rien de farfelu, les éléments sont là il suffit d'une décision pour commencer les choses en grand». Des études faites par France Télécom corroborent cette analyse. L'opérateur semi-public estime que plus de 5,6 millions de foyers peuvent bénéficier d'une connexion atteignant les 4 Mbits, c'est-à-dire un débit suffisant pour recevoir sur son petit écran une image de qualité DVD, du jour au lendemain. Mais seul France Télécom est capable de cette prouesse, car l'opérateur contrôle la presque totalité du réseau téléphonique dans les zones à forte densité de population. Thierry Breton, le nouveau patron de France Télécom, a d'ailleurs indiqué à l'interne que la télévision sur ADSL faisait partie des projets prioritaires désormais pour France Télécom. Des essais ont donc été définis par les cadres de l'opérateur. Ils se dérouleront dès l'année prochaine en grandeur nature avec plusieurs milliers de testeurs dans les grandes villes françaises. Une quinzaine de chaînes seront alors disponibles avec également un service de vidéo à la demande, le Graal du cinéphile. Là encore, tous les éditeurs de chaînes, mais aussi les producteurs de cinéma ont été approchés par France Télécom pour cette expérience. Et tous ont montré un intérêt certain pour ce nouveau véhicule télévisuel. Club-Internet a notamment lancé une offre de vidéo à la demande sur son réseau accessible par ordinateur pour les abonnés ADSL. Toutefois, il existe aujourd'hui encore quelques obstacles d'ordre législatif. Le gouvernement a donc choisi la prudence en décidant de laisser les choses se faire pendant les douze prochains mois, avant de prendre les mesures adaptées. Quoi qu'il en soit, le Parlement devra retranscrire la directive européenne sur l'ensemble «paquet télécommunication» qui donnera donc un cadre pour les futurs opérateurs de la télévision par ADSL.
Figaro : http://www.lefigaro.fr/eco_medias/20021204.FIG0103.html
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