Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
L'ADN pour lutter contre la pêche illégale
- Tweeter
-
-
0 avis :
La pêche illicite ou non déclarée, qui représente jusqu'à un quart des prises, joue un rôle important dans la surexploitation des stocks de poissons mondiaux. Des certificats de capture précisant l'espèce et la région d'origine sont désormais exigés pour les poissons et produits dérivés commercialisés au sein de l'UE. Mais il manque encore les moyens de contrôler de façon indépendante ces certificats. "Dans certaines circonstances, en particulier pour les poissons transformés ou cuits, il peut être très difficile d'identifier les espèces, et encore davantage leur origine", a souligné un des chercheurs, le Professeur Gary Carvalho (Université de Bangor, Royaume-Uni), coordinateur du projet FishPopTrace.
L'équipe internationale de scientifiques a développé des outils d'analyse ADN (SNP ou polymorphisme mononucléotidique), utilisables pour tracer l'origine du poisson tout au long de son parcours, "du filet de pêche à l'assiette". Les chercheurs ont montré l'efficacité de leur méthode sur quatre espèces commerciales européennes, la morue de l'Atltantique, le hareng de l'Atlantique, la sole commune et le merlu européen, toutes menacées par la surpêche. Ils ont découvert que l'origine des poissons pouvait être attribuée correctement avec une fiabilité de 93 % à 100 %.
Selon les chercheurs, cette méthode peut être développée ultérieurement pour les autres espèces de poisson. Récemment, la coalition d'associations Ocean2012 a affirmé que les professionnels du marché de la pêche n'hésitaient pas à vendre des poissons de moindre qualité faussement étiquetés, pour faire face à l'épuisement des stocks du fait de la surpêche.
Selon cette alliance, 28 % des poissons vendus en Irlande sous l'appellation "morue" n'en sont pas. Il s'agit en réalité de lieu jaune, de lieu noir ou de merlan portant des étiquettes frauduleuses. En Espagne, un tiers des poissons vendus sous l'étiquette "merlu" sont en fait une variété de second rang pêchée dans les eaux africaines, selon des études menées par l'université espagnole d'Oviedo.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Enfin un nouveau traitement contre les léiomyosarcomes
L’étude Doxorubicin–Trabectedin with Trabectedin Maintenance in Leiomyosarcoma, promue par Gustave Roussy sous la direction de la Dr Patricia Pautier, responsable du comité de cancérologie ...
Cancer colorectal : l'intelligence artificielle permet de caractériser les polypes
L'Institut Paoli-Calmettes (IPC) mène un essai thérapeutique innovant avec le G-EYEÒ, un coloscope déplissant mieux les haustrations coliques à l’aide d’un ballon distal. Ce nouveau dispositif ...
Des chercheurs réussissent à modifier pour la première fois le génome de bactéries directement dans l’intestin
C'est une première mondiale : une équipe de recherche de l’entreprise biotechnologique française Eligo Bioscience a mis au point une technique de modification de génomes bactériens par ADN ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 89
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :