Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
L'ADN "poubelle" commence à révéler son rôle caché !
- Tweeter
-
-
0 avis :
Des chercheurs américains de l'Université de Caroline du Nord ont dévoilé le rôle régulateur important joué par l'«ADN poubelle», dans le fonctionnement et la structure de notre génome. Comme l'avait déjà montré l'étude Encode sur l'organisation du génome humain, ces travaux confirment que cet ADN, en apparence inutile, joue en fait un rôle biologique important dans l'expression de nos gènes.
Ces travaux montrent notamment que les informations contenues dans cet "ADN-poubelle", si elle ne sont pas directement utilisées pour produire des protéines, modifient subtilement les codes de fonctionnement et d'expression de nos gènes.
Ainsi, grâce à un mécanisme d'épissage alternatif, un seul gène peut coder plusieurs protéines avec différentes fonctions biologiques. C'est ce qui explique que le génome humain, qui compte environ 20.000 gènes, puisse gérer la synthèse d'un très grand nombre de protéines. Un grand nombre de maladies sont causées par la dérégulation de l'épissage d'un gène au cours duquel celui-ci n'a pas été coupé et collé correctement.
Le Professeur Zefeng Wang, auteur principal de l'étude, explique le processus en question en le comparant au montage d'un film de cinéma dont on va supprimer ou remonter certaines séquences.
Il rappelle que seuls 10 à 20 % du génome participent directement au codage des protéines dans des régions nommées "exons". Le reste, soit au moins 80 %, est constitué de régions intermédiaires baptisées "introns".
Seuls les exons peuvent être intégrés au sein de l'ARN final produit par le gène, alors que les introns sont découpés et détruits. C'est pour cette raison que la recherche a surtout porté, jusqu'ici, sur la séquence codante ou exons, alors, qu'en réalité, 90 % de la séquence codante se dissimulent dans les introns du gène.
Ces recherches confirment donc que les introns jouent un rôle-clé dans la régulation de l'épissage des gènes, en activant des protéines qui vont soit favoriser, soit inhiber ce processus d'épissage.
En parvenant à insérer un intron porteur de séquences d'ADN dans un gène codant une protéine fluorescente, les chercheurs ont montré que cet intron régulait bien ce processus d'épissage et pouvait bien modifier le type de codage de l'exon ainsi que la fonction des protéines produites.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature Structural & Molecular Biology
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Épilepsie : les résultats prometteurs du rayonnement infrarouge
La photobiomodulation pourrait représenter une nouvelle approche non pharmacologique sûre et d’usage facile pour les patients épileptiques. Environ 30 % des patients épileptiques ne répondent pas ...
Pour la première fois une thérapie génique guérit une surdité profonde
Pour la première fois de sa vie, Aissam Dam, âgé de 11 ans, a pu entendre ces sons. Il est né “sourd profond” en raison d’une anomalie du gène de l'otoferline (OTOF), une protéine nécessaire pour ...
Cibler un mécanisme commun au vieillissement et au cancer...
L’âge est l’un des principaux facteurs de risques pour le développement de nombreuses pathologies telles que les infections virales ou bactériennes, les maladies neurodégénératives mais également ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 505
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :