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De l'ADN contre le piratage
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Comment éviter qu'un flacon de n°5 (de Chanel), vendu 25 dollars à Cracovie et deux fois plus cher à Manhattan, ne fasse l'objet d'un trafic entre la Pologne et les États-Unis ? Comment être sûr que la montre Cartier que vous êtes en train d'acheter à Bangkok n'est pas une contrefaçon ? "En insérant un brin d'ADN de synthèse dans chaque objet", répond la société Cypher Science. Cette PME française, établie dans l'Oise, a conçu un système de marqueurs ADN, contenus dans des microbilles et fixés sur les produits, qui distinguent à coup sûr les vrais produits des contrefaçons. Ce procédé permet également d'éviter que les objets de luxe ne se retrouvent bradés sur des marchés parallèles. "Sur le même principe, explique Paul Roquette, cofondateur de Cypher Science, le fabricant d'un tissu breveté peut, grâce à notre système, se retourner contre toute personne ayant utilisé un tissu identique ne contenant pas le morceau d'ADN qu'il a choisi pour marquer sa production ."L'ADN fonctionne en fait comme une clé de cryptage. Combinant quatre éléments chimiques de base, les segments d'ADN peuvent offrir un très grand nombre de combinaisons, que l'on représente schématiquement par une suite de A, de G, de C ou de T. Un peu comme le codage binaire composé d'une suite de 0 et de 1. Les brins d'ADN étant formés de deux segments toujours complémentaires, la méthode du traçage consiste à incorporer l'un des deux segments dans l'objet que l'on veut certifier. C'est le morceau conservé qui servira par la suite à reconnaître son "double" lors d'un éventuel contrôle. Cypher Science inclut ces informations dans des microbilles. Invisibles, elles sont intégrées dans l'encre des emballages, dans des vernis ou directement dans des liquides. L'entreprise prétend même pouvoir les mélanger à des boissons. Inventée par une société anglaise, la méthode de traçage est brevetée. Cypher Science a imaginé les applications susceptibles d'intéresser les industriels. Non contente de vendre les codes d'ADN, l'entreprise se charge également de superviser les analyses a posteriori, lorsque le client tombe sur un produit qu'il juge suspect.
Transfert : http://www.transfert.net/breves/b0508.htm
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- Publié dans : Médecine
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