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L’activité physique modérée est bonne pour la cognition

Les effets bénéfiques de l'activité physique modérée sur la cognition sont supérieurs à ceux de l'activité physique intense, ont constaté des chercheurs de l'Université d'Ottawa. Cette étude serait aussi la première à montrer par l'approche génétique les effets de l'activité physique sur la santé cognitive.

Le professeur Matthieu P. Boisgontier et ses collègues ont mesuré que les bienfaits cognitifs de l'activité physique modérée étaient de 50 % supérieurs à ceux de l'activité physique soutenue.

« On a montré qu'il y avait une relation entre l'activité physique d'intensité modérée et d'intensité plus élevée, qui allait expliquer le niveau de cognition, le niveau de capacité cognitive à réfléchir, et ça, quel que soit l'âge », a dit M. Boisgontier, qui est professeur agrégé de sciences de la réadaptation à la Faculté des sciences de la santé de l'Université d'Ottawa et chercheur principal à l'Institut de recherche Bruyère.

Les chercheurs ont utilisé une technique appelée randomisation mendélienne à facteurs de confusion génétiques latents, qui analyse les infimes différences génétiques qui existent entre les personnes. Ces différences, a dit le professeur Boisgontier, peuvent entre autres expliquer pourquoi certains sont plus portés que d'autres à faire de l'activité physique, en compagnie de facteurs comme l'environnement, l'éducation et le statut socioéconomique.

Les résultats soulignent à nouveau que l'exercice, peu importe son intensité, a un effet positif sur la santé cérébrale et sur différents facteurs comme la mémoire, la capacité à résoudre des problèmes et à se concentrer, et le temps de réaction, ont indiqué les chercheurs. Ces résultats rejoignent ceux d'études antérieures qui avaient montré l'effet de l'exercice sur la libération d'une protéine, la BDNF, qui favorise la création de nouveaux neurones, de nouvelles connexions entre ces neurones et de nouveaux vaisseaux sanguins qui alimentent ces neurones. Cet effet expliquerait les mécanismes qui sont à la base des bienfaits de l'activité physique sur les fonctions cognitives. Toute séance d'activité physique stimule la production de la protéine BDNF dans le cerveau, souligne le Professeur Boisgontier, et les données rappellent donc qu'il n'est jamais trop tard pour s'activer physiquement et en retirer des bienfaits.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Radio Canada

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