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Jeûne intermittent : il favorise une perte de poids et améliore les lipides
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Une étude américaine dirigée par Michael J. Wilkinson (University of California, San Diego) a montré que le fait de limiter sa consommation de nourriture à une fenêtre de 10 heures chaque jour favorisait la perte de poids et améliorait les anomalies cardio-métaboliques chez les individus avec un syndrome métabolique.
Sur la base de ce qui a été observé chez les souris, une fenêtre de 10 heures semble apporter des bénéfices. « Dans le même temps, ce n’est pas contraignant au point ce que les gens ne puissent pas le suivre sur le long terme » ajoute le chercheur (Salk Institute for Biological Studies, La Jolla, California).
Comme la plupart des individus prenaient des statines, des antihypertenseurs ou les deux à l’inclusion dans l’étude, « les bénéfices observés de la consommation alimentaire sur un temps limité sont venus s’additionner à ceux des médicaments… Or, dans cette population à haut risque de maladie cardiovasculaire, une réduction significative des lipides athérogènes, de la pression artérielle et de la glycémie, obtenue sous traitement médical optimal, a d’importantes implications cliniques » affirment les investigateurs.
Dans l’étude, 19 personnes avec un syndrome métabolique (13 hommes et 6 femmes) se sont vues demander de restreindre leur consommation alimentaire à une durée journalière de 10 heures pendant 12 semaines, créant une période de jeûne de 14 heures chaque nuit. En revanche, et c’est important de le noter, on ne leur demandait en aucune façon de réduire leur apport alimentaire ou de changer leur alimentation pendant la fenêtre de consommation de 10 heures, précisent les investigateurs.
Les participants étaient âgés de 59 ans en moyenne. Tous réunissaient au moins 3 critères du syndrome métabolique au moment de l’inclusion. La plupart étaient obèses, avec un index de masse corporelle moyen (IMC) de 33 kg/m2. 16 participants (84 %) prenaient au moins un médicament et 3 (16 %) ne prenaient aucun traitement. Quoiqu’il en soit, l’utilisation de statines et d’antihypertenseur était élevée (79 % et 63 %, respectivement).
« Les participants utilisaient une appli validée intitulée myCircadianClock (mCC) — pour rentrer leur apport calorique pendant les 2 semaines d’inclusion et la période de suivi de 12 semaines » expliquent-ils. Sur les 12 semaines d’étude, les participants ont perdu 3,3 kg, soit approximativement 3 % de leur poids corporel, par rapport à l’entrée dans l’étude. De façon intéressante, la perte de poids atteinte par les participants pendant cette étude était comparable à celle obtenue quand on restreint les calories et augmente l’activité physique, indiquent les chercheurs.
Les participants ont aussi indiqué que ce programme de jeûne intermittent était plus facile à mettre en œuvre que compter ses calories ou augmenter son activité physique.
Intéressant aussi, le Docteur Taub a indiqué que les participants, dont environ la moitié étaient déjà ses patients, ont noté avoir ressenti une grande énergie, et certains ont même été capables de diminuer leur traitement voire de le stopper à la fin de l’étude. En outre, plus d’un quart des participants ont choisi de continuer à suivre ce programme d’alimentation restreinte dans le temps après la fin de l’étude.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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