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Le Japon se met au service des robots français
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Il marche, s'allonge par terre, se relève, se tourne dans tous les sens, et, le petit moment de gymnastique terminé, HRP2 remet à madame la ministre de la Recherche, Claudie Haigneré, un parapheur. Tout est normal, sauf que HRP2 est un robot bleu et argenté, de 1,54 m pour 58 kg, doté de deux bras et deux jambes comme vous et moi. La scène se déroule à Tokyo, en décembre 2003. Dans le parapheur, l'accord entre le CNRS et l'AIST (Science et technologies industrielles avancées) qui crée un laboratoire commun, baptisé Joint Robotic Laboratory et distribué entre Versailles et Tsukuba, la mecque de la robotique.
Cette scène, les roboticiens du CNRS la repassaient hier devant la presse convoquée à l'inauguration d'une expo on peut voir des robots dans le hall d'accueil afin de découvrir «la bonne recherche en robotique qui s'y mène», dixit Antoine Petit, directeur du département Sciences et technologies de l'information. Et de souligner que si le CNRS ne peut rivaliser avec la Nasa ou les industriels japonais qui ont financé les robots martiens ou HRP2, ses chercheurs sont assez futés pour «se trouver aux frontières de l'état de l'art» en matière de logiciels de commande, de reconnaissance de terrain, d'interfaces homme/machine, de modélisation informatique et autres «parties invisibles de la robotique». L'accord donnant/donnant avec les Japonais qui devrait se traduire également par l'acquisition d'un exemplaire d'HRP2 pour 300 000 à 400 000 euros est donc le fruit de ces capacités.
Depuis trois ans, le CNRS a décidé d'accélérer le rythme sur la robotique avec le programme Robea (Robotique et entités artificielles). Dirigé par Malik Ghallab, Robea compte déjà 32 projets en cours pour 3,6 millions d'euros et 150 personnes. Avec un menu très varié. De la robotique chirurgicale, avec des dispositifs permettant, sans ouvrir le thorax, d'opérer le coeur sans l'arrêter, pour un pontage coronarien ou la réparation d'une valve mitrale. Du traitement anticancer, avec un robot capable d'intervenir sur un patient sous scanner pour aller détruire de petites tumeurs. Des robots mobiles, montés sur roues ou sur pieds, capables de se déplacer en milieu naturel accidenté, pour des opérations en zones dangereuses ou sur d'autres planètes. «Certains algorithmes des robots de la Nasa sur Mars viennent du Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes de Toulouse», souligne Malik Ghallab.
S'y ajoute l'Héliquadrator, un micro-hélicoptère à quatre rotors destiné à l'espionnage d'immeubles. Des «rats artificiels», surnommés Psikharpax, dotés de senseurs internes et externes (visuels, auditifs et tactiles), précurseurs de robots autonomes capables d'apprendre à se débrouiller dans un environnement inconnu. La taille des robots va jusqu'au minuscule avec des systèmes permettant aux physiciens de s'immerger dans le «nanomonde» pour manipuler les atomes.
Les équipes du CNRS, souvent en collaboration avec des universités et l'Inria (Institut national de recherche en informatique et automatique), font donc feu de tout bois. Reste à mobiliser les industriels pour financer des projets spatiaux, militaires ou de sécurité civile capables de rivaliser avec les Etats-Unis ou le Japon.
Libération :
http://www.liberation.fr/page.php?Article=176459
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