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Irradier les tumeurs cancéreuses de l'intérieur peut stopper le processus de métastases

Des chercheurs de l'excellent hôpital universitaire de Louvain (UZ Leuven) viennent de montrer qu'en traitant les tumeurs neuro-endocrines de l'intérieur, grâce à un médicament libérant une charge radioactive, plutôt que par rayons, on peut réduire de 80 % les risques de formation de métastases. Ce traitement, qui engendre peu d'effets secondaires, est pour le moment principalement utilisé contre les tumeurs touchant le tube digestif, le pancréas et les poumons.

Les cellules neuro-endocrines, dispersées dans tout le corps, sont similaires aux cellules nerveuses (neurones), mais produisent également des hormones comme les cellules du système endocrinien (cellules endocrines). Parfois, elles se multiplient de manière effrénée et commencent alors à former des tumeurs. Lorsque ces tumeurs ne peuvent être retirées chirurgicalement ou traitées par chimiothérapie ou avec des rayons externes, il est possible dans certains cas d'opter pour une irradiation interne.

Le procédé consiste à injecter un produit radiopharmaceutique (un médicament moléculaire de 3ème génération comportant une charge radioactive de lutécium-177) dans le corps du patient ou de la patiente, explique le professeur Christophe Deroose, spécialisé en médecine nucléaire à l'UZ Leuven. « La molécule s'attache à des récepteurs spécifiques situés sur l'enveloppe extérieure des cellules cancéreuses. Le produit radiopharmaceutique libère alors une dose élevée de rayons. En introduisant le médicament dans la circulation sanguine, cette méthode permet de toucher en une fois des cellules cancéreuses situées partout dans le corps », complète M. Deroose.

En outre, ce traitement (baptisé "peptide receptor radionuclide therapy" - PRRT) engendre peu d'effets secondaires, puisque les molécules radioactives ne s'attachent presque pas aux cellules saines. Le risque de formation de métastases est aussi fortement réduit, jusqu'à 80 %. « Cela permet de contrôler les cancers de certains patients pendant plusieurs années, ce qui constitue un grand pas en avant », conclut le professeur Deroose.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

UZ Leuven

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