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Un interrupteur génétique qui module l'anxiété
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Les symptômes de l'anxiété sont nombreux et concernent de plus en plus. 21% des Français.es seront touché.es au cours de leur vie par des troubles anxieux, relate l’INSERM. Et les femmes sont jusqu’à deux fois plus affectées que les hommes. Une psyché dégradée, qu’il est encore difficile d’apaiser. Mais des chercheurs de l’Université d'Aberdeen (Écosse) auraient identifié une zone de notre ADN qui jouerait un rôle clé dans le contrôle de cette anxiété. En la ciblant, le quotidien de nombreuses personnes anxieuses pourrait être soulagé.
C'est en étudiant les gènes de souris que les scientifiques écossais.es sont parvenus à trouver un “interrupteur” génétique capable de contrôler l’anxiété : « nous savons déjà que 95 % des différences génétiques associées aux maladies se situent en dehors des gènes codant pour les protéines. Cette partie du génome, connue sous le nom de ‘génome non codant’, n'a pas été bien explorée », commence Alasdair Mackenzie, co-auteur de la nouvelle étude.
« Le génome non codant contient des informations [...] qui indiquent aux gènes où et quand ils doivent être activés. C'est important, car les gènes doivent être activés dans les bonnes cellules et au bon moment pour garantir une bonne santé et, lorsqu'ils ne sont pas activés correctement, ils peuvent contribuer à des troubles tels que l'anxiété, la dépression ou encore la toxicomanie », reprend-il. Alors que les humains et les souris ont des « mécanismes génomiques similaires », ces interrupteurs présents dans nos gènes, appelés “commutateurs”, seraient « restés pratiquement inchangés ou conservés pendant des centaines de millions d’années chez les humains et les souris ».
Mais l’équipe de scientifiques a décidé d'étudier les effets sur l'humeur de la suppression de « ces commutateurs ‘conservés’ chez les souris ». Pour cela, elle s’est concentrée sur un “interrupteur” appelé BE5.1- qui contrôle le gène BDNF, impliqué dans le développement du cerveau, détaille le communiqué de presse. « La délétion [perte de segment d'un chromosome ou d'un gène, ndlr] de BE5.1 était associée à une augmentation des niveaux d’anxiété chez les souris femelles », souligne l'étude. Supprimer une zone spécifique de ce génome exacerberait les niveaux d’anxiété des souris, et viendrait donc augmenter les troubles anxieux chez les humains. Finalement, cet interrupteur « BE5.1 est un élément clé de la machinerie génomique complexe dans le cerveau qui module l’anxiété », ouvrant la recherche à de possibles traitements.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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