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Internet par satellite : c'est pour 2002
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Aujourd'hui, le satellite est inapte à offrir Internet à haut débit dans chaque maison. Il est aussi coûteux que la voie filaire. Mais dans trois ou quatre ans, il fera merveille", assure Jean Zieger, directeur chez Alcatel Space Division. Ce credo donne lieu à un compte à rebours qui s'efforce d'anticiper aussi justement que possible la rencontre de l'offre et de la demande. La réponse proposée au formidable essor de la téléphonie mobile par les constellations G 1 o b a 1 S t a r (Loral, Qualcomm) et Iridium (Motorola), qui seront opérationnelles dès l999, donne un avant-goût de ce pari marketing. Ces flottilles, de 48 et 46 satellites respectivement, placées en orbite basse (quelques centaines de kilomètres d'altitude), promettent une couverture mondiale dans une bande de fréquence correspondant aux récepteurs miniaturisés, et surtout, "à un prix compétitif, compte tenu de la demande potentiellement massive". Mais, hormis l'adaptation des processus industriels à la construction en série de petits satellites, il n'y a pas là de saut technologique majeur. Le grand saut aura lieu entre 2002 et 2004. Les constellations Teledesic (Microsoft, Boeing, Craig Mc Caw), Skybridge (Alcatel, Loral Space) et Celestri (Motorola, Matra Marconi Space) entreront alors en service en orbite basse. Avec les même avantages que ceux déjà acquis par la téléphonie (continuité de service, moindre puissance d'émission), mais cette fois pour les larges bandes passantes. Dans le même temps, les satellites géostationnaires, à 36 000 kilomètres d'altitude, auront commencé à accueillir à bord des systèmes intelligents (commutateurs évolués). Finie l'obligation de recourir à des terminaux émetteurs et récepteurs de forte capacité, donc chers. Mais les opérateurs faisant appel aux satellites ne savent pas encore vendre un accès à quelques mégabits par seconde à un prix adapté aux besoins d'un organisme opérant de gros transferts de données sur Internet, avec un pic de charge d'une minute par heure. Bientôt, il leur faudra passer à un tout autre modèle technico-économique, lorsque le coût des terminaux émetteurs sera divisé par cent, comme on nous le promet pour 2002. Dans cette mutation, "la seule vraie inconnue se situe au niveau du consommateur", prévient Jean Zieger. Le "deux mégabits pour tous", moyennant l'achat d'une petite antenne satellite (40 cm) à 1 000 F et d'une carte PC à 3 000 F, trouvera-t-il suffisamment rapidement sa pertinence auprès du grand public ? Et pourquoi ? Pour quels contenus ? Et de conclure : "Le relatif échec du PC familial devrait nous servir de leçon.".
(multimedia n°103)
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