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Internet commence à intéresser les députés mais son usage reste limité
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Les députés ont à présent tous accès à internet et certains l'ont totalement intégré parmi leurs outils de travail courants mais leur usage de ce moyen de communication dans l'action politique reste malgré tout limité, selon une enquête réalisée par le site netpolitique.net. La quasi-totalité des députés sont connectés dans le cadre de leur activité parlementaire : 89 % disposent d'une connexion dans leur permanence parlementaire en circonscription, 70 % le sont via leur bureau de l'Assemblée nationale, et 60 % disposent des deux. Au 1er Juillet 2001, 502 des 577 députés possédaient une adresse électronique. L'enquête montre une très forte corrélation entre l'équipement informatique des députés et l'attribution au début de la législature, en 1997, d'une dotation de 100.000 FF destinée à cet usage. Mais seulement 103 députés (56 de gauche, 44 de droite, 1 non-inscrit et 2 non spécifiés) ont répondu à un questionnaire que leur avait envoyé, par courrier électronique puis papier, netpolitique.net. "Parmi les usages courants du Net, la consultation du courrier électronique arrive largement en tête des usages pour près de 60 % des enquêtés", soulignent les enquêteurs. Viennent ensuite la recherche documentaire, la consultation de sites institutionnels, les informations générales et actualités puis l'animation d'un site propre. ". En revanche, le volume d'emails reçus par les députés reste sensiblement inférieur au volume quotidien que reçoit un salarié français, ce qui pour les enquêteurs "indique qu'à de rares exceptions, les députés français sont pour le moment encore préservés des campagnes de «spam lobbying» qui aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne submergent régulièrement les boites méls des parlementaires". En outre, seuls 85 députés disposent à l'heure actuelle de leur propre site internet, soit seulement 15%. Parmi les causes d'un si faible engouement, les enquêteurs invoquent notamment le coût financier d'un site internet, mais aussi la question de l'entourage humain: encore faut-il que les députés disposent de personnes compétentes près d'eux, au moins pour le suivi du site. Actuellement 53 % des sites ne sont mis à jour que de façon mensuelle, voire plus rarement encore. Le nombre d'internautes en France, estimé entre 8 et 12 millions, principalement urbains, peut sembler à certains députés, notamment ceux de circonscriptions rurales, encore limité face à un collège électoral de près de 40 millions d'électeurs, souligne l'enquête. A la question de savoir s'ils comptent créer un nouveau site ou modifier un site existant dans la perspective de la campagne électorale de 2002, 29 % des députés interrogés répondent négativement, 27 % répondent par l'affirmative et plus d'un tiers restent indécis. Lors de cette campagne, 40% estiment que le net jouera un rôle important et 4 % très important alors que 46% pensent que son rôle sera "peu important" et 5 % qu'il ne sera pas important du tout. Les auteurs rappellent que le coût d'un site peut être comptabilisé dans les dépenses de campagne électorales plafonnées à 250.000 FF, et que le flou juridique persiste sur les règles du code électoral applicable au net.
Netpolitique.net. : http://netpolitique.net
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