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Internet, accélérateur de la croissance française

Chaque euro investi par une entreprise dans les technologies du Web "s'est traduit par deux euros de marge opérationnelle". 

Selon une étude du cabinet McKinsey publiée mercredi 9 mars et financée par Google, la filière Internet joue un rôle "considérable" sur l'économie française, de la création d'emplois à la performance des entreprises. Le cabinet estime pourtant que ce potentiel pourrait encore être développé grâce aux politiques publiques.

La "filière Internet" étudiée par les économistes de ce cabinet regroupe les activités de télécommunication "voix" via l'Internet (VoIP), les activités informatiques (matériel et logiciel) liées à Internet, et les activités économiques ayant le Web pour support, telles que l'e-commerce ou la publicité en ligne, quelle que soit l'activité des entreprises. Sa contribution directe au produit intérieur brut (PIB) français est évaluée à 60 milliards d'euros en 2009, soit 3,2 % du total, et 72 milliards d'euros en 2010, soit 3,7 % du PIB annuel, selon cette étude en grande partie financée par le moteur de recherche Google.

A cette contribution de la filière Internet s'ajoutent les effets indirects du Web, c'est-à-dire les achats réalisés dans les réseaux physiques de distribution, mais facilités, préparés ou déclenchés par une recherche préalable en ligne. Ils sont estimés à environ 28 milliards d'euros en 2009, selon l'étude. Côté emploi, Internet peut également être aujourd'hui crédité de 1,15 million d'emplois en France, soit 4 % de la population active, dont près de 700 000 emplois directs créés depuis quinze ans, insiste McKinsey dans son étude.

La Toile est également un "accélérateur de développement", notamment pour les PME. Chaque euro investi par une entreprise dans les technologies du Web (sites, courriels, logiciels) "s'est traduit par deux euros de marge opérationnelle", et" chaque euro dépensé en marketing en ligne a rapporté 2,5 euros de bénéfice", souligne l'étude.

Des "marges de progression" subsistent encore "pour exploiter pleinement le potentiel numérique de la France", selon l'étude, qui prend pour exemple la "politique volontariste de promotion de la filière" de pays comme les Etats-Unis ou le Japon.

Le Monde

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