Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Une intelligence artificielle conçoit de nouveaux anticorps à partir d’un algorithme
- Tweeter
-
-
0 avis :
Une équipe de biochimistes américains de l'université Washington de Seattle a inventé des milliers d’anticorps, « censés cibler spécifiquement le virus du Covid-19, de la grippe ou certains cancers ». Ces scientifiques ont utilisé un outil d'IA pour concevoir ces nouveaux anticorps
Normalement, les anticorps – molécule immunitaire de protéine visant à lutter contre la maladie – sont produits automatiquement par notre système immunitaire en présence d’un agent pathogène externe. Dès qu’un virus pénètre notre organisme, le système immunitaire déclenche les anticorps contre l’agresseur. Ces anticorps, en forme d’Y, s’accrochent avec leur bras à l’agent pathogène et avec leur corps à une cellule de défense du système immunitaire. De cette façon, ils agissent comme une colle et permettent à la cellule de défense d’attraper et d'éliminer le virus. Or, dans cette expérience, les biologistes ont inventé des milliers d’anticorps à partir de rien, seulement grâce aux analyses de l’IA.
Cet exploit, les biochimistes le doivent à leur propre IA, appelée RF-Diffusion. Celle-ci se base sur les mêmes fonctionnalités que Midjourney et DALL·E. Les algorithmes de RF-Diffusion se sont entraînés pour analyser des milliers de molécules réelles pour deviner la forme géométrique que prend un anticorps en fonction de sa formule chimique. Car pour qu’un anticorps puisse fonctionner dans l'organisme, il doit avoir une forme complémentaire à celle du virus ou de la bactérie présente dans le corps. Or, « le problème, c’est qu’il est très difficile de prédire, par le calcul théorique, la forme d’une molécule donnée », explique Hervé Poirier.
Pourtant, grâce à cette IA, le biophysicien informatique David Baker et le biochimiste informatique Joseph Watson, qui ont co-dirigé l’étude, ont pu concevoir des milliers d’anticorps qui « reconnaissent des régions spécifiques de plusieurs protéines bactériennes et virales – y compris celles que SRAS-CoV-2 et les virus de la grippe utilisent pour envahir les cellules – et une cible de médicament anticancéreux », détaille l'étude. Pour l’instant, les tests menés en laboratoire ont montré que seul un anticorps sur 100 a fonctionné comme espéré ; toutefois, les chercheurs restent confiants. En effet, il s’agit seulement d’une "démonstration de principe", d'autres travaux sont en cours.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Cancer du sein : un mode de vie sain améliore l'efficacité de la chimiothérapie...
Cette étude américaine réalisée en double aveugle, dirigée par la Dr Tara Sanft, professeure au Yale Cancer Center, a montré de manière claire que l'adoption d'un mode de vie sain pendant la ...
Cibler les quadruplexes d’ADN pour ralentir le vieillissement
Mis en évidence dans des cellules humaines au début des années 2010, les quadruplexes d’ADN pourraient redéfinir le code génétique en se comportant comme des interrupteurs agissant sur la régulation ...
Un vaccin pourrait inverser les symptômes de certaines maladies auto-immunes
Des chercheurs de la Pritzker School of Molecular Engineering (PME) de l'Université de Chicago ont mis au point un nouveau type de vaccin. Ce dernier permettrait d'inverser les symptômes de ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :