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Installation de l'Institut national du cancer
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L'Institut national du cancer est lancé. De la recherche à l'accompagnement des malades en passant par la prévention et la prise en charge médicale, cette structure publique va agir comme une "tour de contrôle" dans la lutte contre cette maladie, l'un des grands chantiers du quinquennat de Jacques Chirac.
Le ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy et le ministre délégué à la Recherche François d'Aubert ont officiellement installé mardi matin la nouvelle instance, présidée pour l'heure par le professeur David Khayat, qui espère achever l'an prochain l'organisation et le lancement des premières réalisations pour retourner à sa "seule activité de médecin" oncologue. "Cette structure unique permettra de coordonner les actions de lutte contre cette maladie, qui -je le rappelle- touche un homme sur deux, une femme sur trois et provoque 150.000 décès par an", a déclaré Philippe Douste-Blazy. Les ministères de la Santé et de la Recherche financent l'institut (InCA) auquel 70 millions d'euros ont été affectés en 2005, selon Philippe Douste-Blazy, qui a annoncé 80 millions en 2006 et 100 en 2007. "Le cancer, sous toutes ses formes, est la maladie la plus grave à laquelle notre pays est confronté", a rappelé David Khayat. "Pour la combattre, l'idée de globaliser toutes les approches dans une seule enceinte est une idée forte et novatrice". Pilier du Plan cancer présenté en mars 2003 par le président de la République, l'Institut va continuer et accélérer sa mise en oeuvre jusqu'en 2007, prenant ainsi le relais de la Mission interministérielle de lutte contre le cancer. Ensuite, il poursuivra la tâche car "le cancer ne disparaîtra malheureusement pas après la mise en oeuvre des 70 mesures du Plan", a souligné David Khayat.
Chargé d'orienter la politique de soins et de devenir une "tête de réseau pour la recherche et un levier pour la coopération européenne et internationale", l'InCA aura "pour objectif principal de mettre en oeuvre les conditions d'un accès égal, pour tous les malades, à des soins de qualité, a précisé David Khayat.
L'institut allouera 50 millions d'euros par an à la recherche, finançant des programmes interdisciplinaires. Il pourra grâce à ses crédits, "mettre en réseau les meilleurs experts, un rêve pour tout scientifique, tout chercheur", a souligné son président. Mais il aura également pour mission de renforcer la coopération avec les autres pays européens et de "créer une véritable alliance contre le cancer, incarnée à terme par un Institut européen du Cancer".
Avant l'été, sera annoncé le site retenu parmi les villes candidates pour abriter le futur siège de l'InCA. L'Institut national du cancer, qui a pris le statut de groupement d'intérêt public, s'est doté d'un conseil d'administration réunissant tous les acteurs de la lutte contre le cancer, des pouvoirs publics aux malades en passant par les grandes institutions publiques et les fondations comme la Ligue contre le Cancer ou l'ARC (Association pour la recherche sur le cancer).
L'InCA sera par ailleurs guidé par un comité scientifique, qui compte le prix Nobel de médecine 2001, l'Américain Lee Hartwell, qui vérifiera la qualité scientifique des programmes. Un comité des usagers et des malades, regroupant 16 personnes dont dix malades "veillera pour sa part à ce que le patient, ses droits, sa dignité, ses préoccupations, restent au coeur de notre action", a précisé David Khayat. Enfin, un comité de déontologie contrôlera "la transparence, l'objectivité et la pertinence des choix" de l'institut.
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- Publié dans : Médecine
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