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Les insectes, un avenir possible de la lutte contre le cancer

Pionnière dans la recherche de médicaments inspirés de la biodiversité des insectes, la société Entomed a obtenu ces derniers mois des "résultats prometteurs" dans le domaine des molécules anti-cancéreuses. "Nous avons deux programmes assez avancés avec des molécules très actives, notamment contre les cellules cancéreuses", explique Jean Combalbert, PDG de l'entreprise installée depuis 1999 à Illkirch-Graffenstaden, dans la banlieue de Strasbourg. A ses débuts, Entomed avait privilégié les recherches sur les peptides anti-infectieux, petites protéines produites naturellement par les insectes pour se protéger contre les infections fongiques ou bactériennes. Ses chercheurs sont d'ailleurs presque arrivés à la phase des essais cliniques pour certains de ces antibiotiques, mais en raison notamment de coûts de production trop élevés, le projet a été laissé de côté fin 2002. Ainsi, depuis près de deux ans, avec des résultats pour l'instant "très prometteurs", Entomed se concentre sur les "petites molécules" également issues d'insectes, spécialement celles pouvant intervenir dans le traitement du cancer, confie M. Combalbert. "Pour le moment, on parle de molécules anti-cancéreuses ou anti-prolifératives. Il est trop tôt pour être plus précis", notamment pour identifier un type de cancer que le futur médicament pourrait combattre, continue ce pharmacien qui espère pouvoir commencer les essais cliniques au deuxième semestre 2006. Mais avant que ces produits, issus de molécules d'insectes dont l'identité est gardée secrète, n'arrivent dans nos pharmacies, Entomed, malgré sa position de leader mondial en matière de recherche de médicaments dérivés d'insectes, a besoin de partenaires, principalement pour les phases d'expérimentation sur les patients et pour la production. "L'ambition d'une petite société comme la nôtre est de parvenir à être une source de nouvelles molécules pour l'industrie pharmaceutique, et en aucun cas, d'être une entreprise pharmaceutique en tant que telle", insiste M. Combalbert. Entomed, qui a entamé une procédure de licenciement économique concernant 13 de ses 40 salariés, a également "besoin de 8 à 10 millions d'euros" pour poursuivre le développement de ses petites molécules. "La situation n'est pas alarmante. La recherche de médicaments est longue et difficile et toutes les sociétés de biotechnologie ont des difficultés de refinancement", tempère le PDG de cette entreprise qui avait réussi à lever 20 millions d'euros en 2000. M. Combalbert espère également pouvoir nouer de nouvelles collaborations grâce à son "entomothèque", qui référence 14.000 molécules pures, directement extraites d'insectes ou inspirés d'eux.

AFP :http://fr.news.yahoo.com/041001/202/42tvl.html

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