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Industries agroalimentaires : des enzymes pour un nettoyage à fond
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Les biofilms sont des pellicules bactériennes visqueuses qui adhèrent aux surfaces des équipements industriels dans l'agroalimentaire. Résistants aux méthodes classiques de nettoyage, ils sont incriminés dans 40 % des toxi-infections alimentaires en France. Un détergent enzymatique, qui permet l’élimination de ces biofilms, vient d'être mis au point par une société belge en partenariat avec l'Inra de Lille. L'innovation a déjà été distinguée à deux reprises lors de salons professionnels.
Le prix "Recherches et technologies" du dernier Salon international du process alimentaire 2010 (IPA) a été attribué à un détergent enzymatique, BioREM 10, issu de la collaboration entre le laboratoire Processus aux interfaces et hygiène des matériaux (PIHM) de l'Inra de Lille et Realco, une société belge. Ce nettoyant s'est montré aussi performant, voire plus, que les traitements classiques à la soude pour lutter contre les biofilms dans les chaînes de transformation des industries alimentaires. L'innovation avait déjà été distinguée avec le Trophée de l'innovation au Carrefour des fournisseurs de l'industrie alimentaire (CFIA) en 2009.
Véritables réservoirs de micro-organismes (bactéries, champignons…) adhérant entre eux et englobés dans une gangue de polymères (polysaccharides, protéines, ADN, lipides et minéraux), les biofilms colonisent toutes les surfaces industrielles, les canalisations, les filtres à membrane… Pour les nettoyer et les éliminer, il est essentiel de déstructurer cette gangue. Le problème est que les biofilms sont très résistants et les détergents classiques comme la soude ne sont pas assez efficaces. De plus, leurs formules chimiques agressives représentent un danger pour les utilisateurs, sont corrosives pour le matériel, et ont un impact négatif sur l'environnement.
"Nous étudions la formation des souillures et leur décrochement dans les chaînes de transformation des aliments afin de pouvoir améliorer les conditions d'hygiène. Nous avons collaboré avec la société Realco dans le cadre du projet Eureka. Notre contribution a porté sur les recherches en amont pour déterminer les souches bactériennes les plus aptes à former des biofilms résistants. Notre unité étudie également les conditions environnementales influençant le développement et la résistance des biofilms en industrie et les activités enzymatiques les plus efficaces contre ces biofilms. La résistance des biofilms dépend des microorganismes qui les composent", explique Christine Faille, directrice de l'unité PIHM.
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zelectron
4/02/2011Quid de l'application pour lutter contre les maladies nosocomiales ? (nettoyage en milieu hospitalier)